Célestine Trazéré (groupe parlementaire Rassemblement) prévient l’APF : «Il y a des risque de violence à la 45e Session…Nous légiférons dans un environnement qui n’est pas propice à l’expression démocratique»
Après les propos liminaires de la conférence de la section ivoirienne de l’APF, et au cours des échanges avec la presse, la présidente du groupe parlementaire Rassemblement a supplié les journalistes, de faire en sorte que l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) qui entend organiser sa 45e session à Abidjan en juillet prochain, soit délocalisée pour cause de risque de violence. Elle a justifié sa position par le fait que les députés ivoiriens légifèrent à l’hémicycle avec des armes sur la tempe.
«Notre Assemblée nationale est prise en otage par l’exécutif. Nous ne pouvons plus légiférer en toute quiétude et de façon démocratique. Pendant nos sessions parlementaires, ce sont des chars et des corps habillés qui entourent l’hémicycle. Et toute la commune du Plateau est sous haute surveillance comme si on était en période de guerre. Donc nous légiférons dans un environnement qui n’est pas propice à l’expression démocratique. Il faut que cette 45e Session de l’APF soit délocalisée, parce que si des gens ont voulu exporter leur violence de la Côte d’Ivoire au Maroc, ce n’est ici, à Abidjan, chez eux, qu’ils ne vont pas créer une atmosphère plus grave, voire plus violente qu’à Rabat», a prévenu l’honorable Célestine Trazéré à la conférence de presse.
Risques de violences
«Nous notons que le spectre de violence verbale et de brutalisation physique que la délégation d’Amadou Soumahoro a fait planer sur les travaux de Rabat reste un indicateur plausible du climat de passion qui affectera négativement la 45eme session si elle a lieu à Abidjan. Il nous revient qu’avec la complicité de personnalités bien identifiées au sein de l’APF, cette organisation envisagerait la dangereuse décision de tenir ses prochaines assises à Abidjan devant un parlement déliquescent, secoué par la tension la plus profonde de son histoire et incapable de former un Bureau pour faire fonctionner ses organes. D’ailleurs, la mission qui séjourne en ce moment à Abidjan afin d’évaluer la situation se gardera, apparent-on, de consulter les groupes parlementaires de l’opposition. En somme, si l’APF organisation appelée à être la vitrine de la démocratie à l’échelle de l’espace francophone, se risquait à entériner les assises d’Abidjan, ses autorités devront s’apprêter à assumer l’entière responsabilité des dérapages qu’elles susciteront dans une atmosphère délétère et de passion politique extrême», a prévenu le président de la section ivoirienne de l’APF.
Gilles Richard OMAEL