45e Session de l’APF à Abidjan: «Les autorités de l’APF devront s’apprêter à assumer l’entière responsabilité des dérapages qu’elles susciteront dans une atmosphère délétère et de passion politique extrême» (Gnangadjomon Koné)
Auditorium du siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ce mercredi 18 juin, entouré des députés Danho Badjé Gabriel, membre de la section de l’APF ; Ehouman, membre de la section de l’APF ; Célestine Trazéré, présidente du groupe parlementaire Rassemblement ; Loukimane Camara, membre du groupe parlementaire Rassemblement, le président de la section ivoirienne de l’APF, Gnangadjomon Koné, député de Dianra, conférencier principal, a animé une conférence de presse pour dénoncer et attirer l’attention des dirigeants de l’Apf sur les risques qui pointent à l’horizon quant à l’organisation de la 45e Session de l’organisation à Abidjan en juillet prochain. Déclaration.
Propos liminaires de la conférence de presse du mercredi 18 Juin 2019
Tenues les 14 et 15 juin 2019 à Rabat au Maroc, les assises de la 27eme Assemblée Régionale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) ont confirmé Monsieur Guillaume Kigbafori SORO à son poste de Premier Vice-président et Monsieur Bassatiguy FOFANA en qualité de Chargé de Mission Afrique jusqu’à la fin de leurs mandats respectifs. Ces Résultats ont été obtenus grâce au respect des textes de l’institution qui a abouti au rejet cinglant de l’ensemble des revendications rébarbatives et illégitimes d’Amadou Soumahoro.
Pour rappel, Amadou Soumahoro, après avoir débarqué à Rabat avec une liste illégale de délégués parlementaires sélectionnés en fonction de leur potentiel à créer le désordre, avait exigé l’éjection de Monsieur Guillaume Soro du poste de Premier Vice-Président de l’institution francophone. Pour cette revendication rétrograde et contraire au dispositif légal de fonctionnement de l’AFPF, Monsieur Amadou Soumahoro nourrissait l’opportuniste secret espoir de se faire introniser candidat à la future 45eme session prévue pour le mois de juillet.
L’un des faits, tout aussi marquants que ridicules, qui a émaillé cette 27eme session a été le croisement de deux délégations parlementaires de notre pays : une délégation exclusivement constituée de Députés membres du RHDP (coalition politique au pouvoir) conduite par le président de la l’Assemblée nationale, Monsieur Amadou Soumahoro, et l’autre composée de parlementaires issus des groupes de l’opposition avec à sa tête Monsieur Guillaume Kigbafori SORO, ancien chef du parlement et Premier Vice-président en exercice de l’APF élu depuis la session de Luxembourg en juillet 2017.
Nous Députés ivoiriens membres de la section légitime de l’APF, en exercice depuis novembre 2017, voudrions féliciter les autorités marocaines pour la qualité de l’accueil et celles de l’organisation francophone qui, en dépit de diverses pressions extérieures, de tentatives d’intimidation et surtout de corruption, ont privilégié la conformité aux textes régissant le fonctionnement des organes de l’APF.
Nous adressons de vives félicitations au Président Guillaume SORO pour son calme légendaire, sa sérénité déconcertante et sa posture d’homme d’Etat qui ont permis de sauver l’image de notre pays face au spectacle désolant et humiliant de violence exportée en terre marocaine par Monsieur Amadou Soumahoro et sa délégation.
Nous notons que le spectre de violence verbale et de brutalisation physique que la délégation d’Amadou Soumahoro a fait planer sur les travaux de Rabat reste un indicateur plausible du climat de passion qui affectera négativement la 45eme session si elle a lieu à Abidjan. Il nous revient qu’avec la complicité de personnalités bien identifiées au sein de l’APF, cette organisation envisagerait la dangereuse décision de tenir ses prochaines assises à Abidjan devant un parlement déliquescent, secoué par la tension la plus profonde de son histoire et incapable de former un Bureau pour faire fonctionner ses organes. D’ailleurs, la mission qui séjourne en ce moment à Abidjan afin d’évaluer la situation se gardera, apparent-on, de consulter les groupes parlementaires de l’opposition. En somme, si l’APF organisation appelée à être la vitrine de la démocratie à l’échelle de l’espace francophone, se risquait à entériner les assises d’Abidjan, ses autorités devront s’apprêter à assumer l’entière responsabilité des dérapages qu’elles susciteront dans une atmosphère délétère et de passion politique extrême.
Fait à Abidjan le 18 Juin 2019
La section ivoirienne de l’APF