Jamais un président de l’Assemblée nationale ivoirienne n’avait autant été au centre de critiques, moins de 100 jours après son arrivée à la tête de l’institution. Amadou Soumahoro, élu le 7 mars dernier après la démission de Guillaume Soro, peine à se présenter comme un homme de consensus.
« Amadou Soumahoro est un problème », a protesté Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI d’Henri Konan Bédié, principal parti de l’opposition parlementaire), le 28 mai. En moins de 100 jours à la tête de l’Assemblée nationale, après la démission de Guillaume Soro, Amadou Soumahoro, baron du Rassemblement des républicains (RDR d’Alassane Ouattara), fait l’objet de vives critiques de la part de l’opposition.
« Depuis le retour au multipartisme, Amadou Soumahoro est le sixième président de l’Assemblée nationale. Tous ses prédécesseurs ont eu à composer des bureaux respectant une arithmétique parfaite, basée sur le quota. Sauf Amadou Soumahoro », a dénoncé Maurice Kakou Guikahué en conférence de presse.
Un difficile consensus
Les faits remontent au 7 mars 2019. Ce jour-là, Amadou Soumahoro est porté à la tête de l’Assemblée nationale par les députés issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP du président Alassane Ouattara), dans une salle désertée par les députés de l’opposition, qui dénonçaient une violation des textes. « Jamais dans l’Histoire de la Côte d’Ivoire un président de l’Assemblée nationale n’avait été élu sans un minimum de consensus entre la majorité et la minorité parlementaires », rappelle l’analyste politique ivoirien Innocent Gnelbin. « L’élection du président Amadou Soumahoro est légale et réglementaire. Il est un président légitime et non pas un président entre guillemet à qui on réclame », avait souligné le RHDP dans un communiqué.… suite de l’article sur Jeune Afrique