Côte d’Ivoire: Soro Guillaume, ‘’son positionnement donne du tournis à son ainé Alassane Ouattara et aux vauriens et caciques du RHDP’’ (Antoine EDO)
• Des Pharisiens qui l’ont voulu et de Pilate qui l’a fait : Qui a donc tué Jésus Christ ?
Depuis que Soro Guillaume a démissionné de la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne- c’était le 8 février 2019- il est de plus en plus au cœur de l’actualité politique nationale et internationale. Puisque l’homme s’est forgé cette image depuis l’université.
Certaines personnes saluent son rapprochement au président Henri Konan Bédié et par ricochet, au président Gbagbo Laurent pour mener la Côte d’Ivoire véritablement dans le train de la réconciliation. Cela fait des décennies que Soro Guillaume s’impose sur la scène politique après avoir impressionné comme chef de la rébellion armée, Bédié, Gbagbo et Ouattara. L’amour, ça dépend !
Sous nos yeux et devant nous tous, Soro Guillaume est en train de se construire –comme disent les Ivoiriens- une vraie stature de leader. Il faut désormais tenir compte de lui et de sa position ou avis dans le schéma général de la politique ivoirienne. Nous sommes en mesure de dire que son positionnement donne du tournis à son ainé Alassane Ouattara et aux vauriens et caciques du RHDP.
Regardons bien le système et prenons le courage de dire certaines petites choses. Notre histoire nous a toujours révélé dans ce pays la vie des anciens tenants du pouvoir. Soro est, face aux suiveurs de Ouattara, l’avenir dans la mesure où si Ouattara tombe en 2020, ceux qui sont dans son ombre couleront.
Ouattara est en fin de course et tous le savent, même s’il tente de faire croire que la constitution lui donne encore un autre mandat. Les Ivoiriens lui répondront que leur histoire, leur tête, leur passé n’est pas la constitution.
Aujourd’hui, Soro manœuvre pour perde moins de plumes même s’il perd l’estime du Président Ouattara. Un ami de la presse a écrit: «Soro Guillaume est le modèle d’intrépidité que notre société ivoirienne errante a produit et on doit composer avec cette donnée stratégique qu’il représente. Il a dirigé la rébellion, c’est vrai, comme porte-parole et premier responsable de sa branche politique. Mais un frêle jeune homme de 30 ans qui était encore, juste quelques petites années avant, sur les bancs de la faculté pouvait-il avoir les moyens diplomatiques et financiers de s’offrir les tonnes d’armes qui ont fait pleuvoir le soufre embrasé sur les populations ivoiriennes ? »
Il est bien de faire attention donc à l’arroseur arrosé parce qu’à chacun sa boule puante.
Les pasteurs disent ceci : Ponce Pilate qui a fait relâcher Barrabas et fait crucifier Jésus est aussi coupable aux yeux de la justice divine et de celle des hommes que les pharisiens qui ont réclamé la relaxe de l’un et la crucifixion de l’autre.
Les Pharisiens l’ont voulu, Pilate l’a fait. L’un est l’ordonnateur instigateur et l’autre, l’exécutant. L’ami finit ainsi : « S’il n’y avait pas eu d’ordonnateur, il n’y aurait jamais eu d’exécutant. S’il n’y avait pas eu de pipi, il n’y aurait jamais eu de caïman ni de gloire qui rende les gorges chaudes. Entre celui qui pisse et, de son urine, crée le caïman par un processus alchimique et la créature carnivore qui dévaste les eaux, qui est le plus responsable du désastre ? Pourquoi rejette-t-on le caïman mais aime-t-on jouir des privilèges accordés par son désastre? Admettons que c’est une bien curieuse façon de voir les choses et un bien curieux dispositif éthique qui enfonce ses défenseurs et théoriciens».
Antoine EDO
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