Maurice Kakou Guikahué, N°2 du Pdci-Rda fait plusieurs confidences: «Le président prendra les décisions rapidement… On renouvelle complètement la carte du Pdci… voici la Jpdci estudiantine et scolaire»
Mardi 26 mars, a eu lieu une session du Secrétariat exécutif du Pdci-Rda. Pr Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef a fait le point à la presse.
Monsieur le secrétaire exécutif, quels sont les sujets qui ont été débattus à cette session du Secrétariat?
Le 8 janvier 2019, le président du parti, avait reçu le secrétariat exécutif à Daoukro. Il lui avait assigné une feuille de route en 10 axes stratégiques, ensuite le président a restructuré le secrétariat et le 4 mars dernier, il a présidé la réunion du secrétariat. Il était tout à fait normal qu’on se retrouve pour faire le programme des activités. Nous avons passé en revue toutes les actions à mener pour atteindre les objectifs contenus dans la feuille de route du mois de février jusqu’ à fin septembre. Déjà au mois de février, c’était le redimensionnement et le président a signé la décision de restructuration des délégations le 4 mars. Maintenant, nous allons parler aussi des personnes ressources qui vont animer ces délégations. Le président prendra les décisions rapidement, on boucle avec le mois de mars et en avril, on commence maintenant les restructurations des sections, des comités de base, l’immatriculation des personnels politiques jusqu’au mois de juin, suivi d’une grande tournée qui va durer 3 mois. Donc, nous avons déroulé notre calendrier jusqu’au mois de septembre, mais tout cela, selon notre méthode de travail, ce sont des propositions que nous allons soumettre au président du parti et une fois qu’il les validera, nous les ferons connaitre à nos militants. Ensuite, nous avons fait le bilan de l’immatriculation. On avait lancé l’opération en novembre, nous avons fait le point. Nous nous retrouvons à peu près avec 20 000 personnes inscrites, ce qui fait nous fait une moyenne de près de 5000 personnes de ceux qui viennent s’inscrire par mois. Dedans, il y a la moitié qui a eu sa carte, parce que nous sommes confrontés à des problèmes techniques. Il n’y a pas assez de machines, d’imprimantes et on a fait les comparaisons entre 2017 et 2019, c’est vraiment le jour et la nuit. On a 450% de taux au-dessus, donc, il y a un engouement réel. Nous sommes donc en train de nous organiser pour voir comment vaincre les obstacles matériels pour accélérer. Ça a été une très bonne chose, il y a eu une très bonne communication au départ. Le secrétariat a donc décidé d’inciter la direction de la communication pour relancer la communication. Nous avons parlé aussi de la nouvelle carte du Pdci, parce qu’il y avait une ancienne carte. Ce, parce qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui ont créé des mouvements qui veulent concurrencer le Pdci. Je ne vais pas les nommer, mais il ne faut pas qu’ils trompent les gens avec les anciennes cartes. Donc, on renouvelle complètement la carte du Pdci et lors des 73 ans du parti le 9 avril, nous allons lancer la nouvelle carte. Si quelqu’un n’a pas la nouvelle carte et qu’on dit qu’on l’a recruté et qu’il est du Pdci, c’est que c’est du mensonge et c’est du faux comme, ils sont en train de le faire. Donc, nous reprenons tout actuellement. Ensuite, nous avons informé le secrétariat que le président a nommé le comité provisoire de la Jpdci estudiantine et scolaire. Nous avons parlé de Bernard Dadié qui est l’un des pionniers du Pdci-Rda. Le président a décidé qu’on organise un hommage à cet illustre disparu au siège du Pdci-Ra. On se réjouit aussi au niveau du Pdci-Rda de l’installation du maire du Plateau Ehouo Jacques, parce que c’était une injustice. Comme on le dit, si Dieu a prévu quelque chose pour toi, quel que soit ce que les humains vont faire, ça arrive toujours. Donc, le secrétariat exécutif a salué cette installation et remercie tous ceux qui ont agi pour que cette installation puisse se faire. Il leur appartient maintenant de se mettre au travail.
Sur les réseaux sociaux, il a été dit que vous supportiez Kouassi Parfait au Plateau ?
Non, on ne supportait pas Kouassi Parfait. Ça a été des discordes entre eux. Au début, quant on a arrêté la liste, Ehouo était le maire et Parfait était son adjoint, mais chemin faisant, il y a eu des problèmes entre eux. Ehouo a récusé Parfait comme premier adjoint au maire, malgré tout ce que le président du parti lui a dit, de ne pas le faire, il a fait. Sinon personne n’a soutenu Parfait Kouassi. C’est Ehouo qui était notre candidat.
Il y a combien de nouveaux adhérents sur les 20 000 inscrits ?
Ce sont tous des nouveaux.
Il y a des mouvements qui sillonnent le pays pour recruter des militants du Pdci. On annonce 54 secrétaires de sections à Daloa, au niveau du grand centre… ?
Vous avez eu la réponse aussi auprès des secrétaires eux-mêmes.
Quel commentaire faites-vous sur les personnes qui sont convoquées devant le conseil de discipline le 4 avril ?
Vous avez déjà tout dit. Donc, ce sont des gens qui sont exclus. Ils ne sont plus Pdci, ils veulent dire qu’ils sont Pdci, donc, on les a convoquées en conseil de discipline. On attend donc, ce que le conseil de discipline va décider.
Au niveau de la Cei, il y a eu quelques déclarations que vous avez recadrées. Aujourd’hui quelle est la situation ?
Nous sommes tous des intellectuels et on lit et aujourd’hui avec internet, vous avez l’arrêté de l’UA. Vous pouvez l’imprimer. Il y a même le protocole de la Cedeao sur la démocratie. Il y a un certain nombre de documents qui indiquent le cadre : comment former les commissions électorales. Vous voyez un peu comment le Ghana travaille sur les élections. L’Union africaine a demandé que la Côte d’Ivoire se conforme aux standards internationaux. Vous me donnez l’occasion de revenir sur cette question. Car j’ai appris que c’est le Pdci-Rda qui a actuellement la présidence de la Cei. Ce n’est pas un problème de Youssouf Bakayoko encore moins du Pdci-Rda. D’aucun dise que le Pdci ne voulait pas la commission électorale indépendante. Nous disons que dans la vie il faut évoluer. Nous organisions les élections par le biais du ministère de l’Intérieur à l’époque. Des gens se sont levés pour dire qu’il faut une commission électorale indépendante et cela a été mis en place. Mais chaque fois que cette commission fait des élections, il y des morts d’homme. Et il y a uns suspicion énorme. Dès qu’un homme politique est à la tête de cette commission électorale indépendante, les autres le suspect. Le Pdci, qui a comme militants Youssouf Bakayoko qui a dirigé la Cei, dit que, pour éviter tout cela, nous ne voulons plus que le représentant d’un parti politique dirige la Cei. Et qu’il faut que désormais cette institution soit dirigée par une personnalité issue de la société civile. Nous avons évolué et nous ne pouvons pas faire marche-arrière. Alors que les gens qui voulaient qu’il ait la Cei et le bulletin unique ce sont eux qui rétrogradent aujourd’hui. Nous au Pdci quand nous voulons faire quelque chose, nous le faisons bien. Nous ne voulons plus d’élections où il y a des morts d’homme. Ce n’est pas cela des élections. Donc nous avons produit un document et le gouvernement par son porte-parole dit que l’Union africaine a dit que c’est la recomposition simple. Nous ne pouvions pas rester indifférents à cette sortie. Mais la bonne nouvelle c’est qu’au dernier conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement a indiqué qu’ils allaient se conformer à l’arrêt de l’Union Africaine. Donc si le gouvernement se conforme à l’arrêt de l’Union Africaine, cela dépasse la simple recomposition dont le porte-parole a parlé. L’arrêt de l’Union Africaine dit qu’il faut modifier la loi qui régie la Cei. Dans cette loi, il y a la composition, l’attribution, il y a le fonctionnement. Toujours concernant la Cei, il y a un sondage qui a été fait quand l’opposition a fait sa proposition au sujet de la reforme de la Cei. 79% des Ivoiriens sont d’accord par rapport à la proposition de l’opposition de permettre à ce que la Cei soit conduite par une personnalité de la société civile. Il y a 13% qui ne sont pas d’accord avec cette proposition et il y a 7% qui sont sans opinion. Ceci pour dire qu’environ 80% des sondés sont pour une Cei dirigée par la société civile et parfaitement d’accord avec l’opposition. C’est-à-dire reformer la Cei, changer le cadre institutionnel et nettoyer l’environnement des élections pour le rendre propice à des élections sans mort d’homme.
D’aucun se demande s’il y a une véritable société civile en Côte d’Ivoire actuellement avec tout le tableau que nous offre aujourd’hui la scène politique ?
Il faut toujours commencer un jour. Il y a des corps dédiés. Il y a des gens qui sont astreint au droit de réserve et qui sont neutres . Nous avons les magistrats, les avocats, même il y a des cadres ivoiriens qui sont biens mais qui ne sont pas affiliés à des partis politiques. Si les gens le réussissent au Ghana et au Sénégal pourquoi ne pouvons-nous pas le réussir ici en Côte d’Ivoire. Essaie un jour pour voir.
Monsieur le ministre vous avez suivie l’actualité au Fpi ces derniers jours marquée par les dissensions entre le président Affi N’guessan et le président Gbagbo. Que répondez-vous à ceux qui avance que cette situation va freiner la plateforme que le président Bédié et le Pdci envisage de mettre en place ?
C’est un problème purement interne au Fpi et nous ne faisons pas de commentaire particulier. Nous ne nous immisçons pas dans les affaires internes des partis politiques.
Votre appel aux militants du Pdci-Rda ?
Nous voulons dire aux militants que le président est en train de mettre en place patiemment le Pdci-Rda. Mais quand il y a des difficultés, il y a des gens qui ne savent pas souffrir. Ceux qui sont partis du Pdci-Rda, ce sont ceux qui ne savent pas souffrir. Quand nous avons une conviction et un idéal, il faut pouvoir souffrir. Tous ceux qui sont musulmans ou chrétiens savent que quand on veut quelque chose de grand, il faut faire la pénitence, il faut jeuner et il faut souffrir. Nous sommes en train de faire notre chemin de croix et notre Pâques va arriver. Et la résurrection du Pdci-Rda, c’est la victoire en 2020.
Entretien réalisé par Gilles Richard OMAEL, D. Sory et J. N’DRI