Blocage du système éducatif: «Le gouvernement a durci le ton et ne semble rien céder… Monsieur le président, sauvez l’école, dites un mot ! »
L’école est bloquée depuis deux mois par une grève qui perturbe gravement notre système éducatif. Pendant que le gouvernement dit discuter avec une partie des syndicats ayant suspendu leur mot d’ordre de grève, un autre groupe, qui dit avoir été écarté des discussions, maintient son mot d’ordre et l’école fonctionne.
Pour contraindre les syndicats à la reprise, le gouvernement a durci le ton et ne semble rien céder et va plus loin en procédant par les ponctions et ou la suspension des salaires des enseignants grévistes voire le gel des comptes de certains et l’emprisonnement. Malgré toutes ces mesures, l’école connait un fonctionnement mi-figue mi-raisin.
Dans certains établissements il y a cours et dans d’autres, c’est toujours le statu quo. Cette situation des plus préoccupantes exige que le gouvernement et les syndicats mettent balle à terre pour sauver l’école qui va vers un déclin sans précédent. Les conséquences, dans ce bras de fer pour notre système éducatif, sont incommensurables. Il est plus que nécessaire de créer les conditions pour un apaisement et pour un retour à la normale.
L’école ne saurait être ainsi l’otage de deux entités qui refusent d’entendre raison. L’Etat est le père de tous, c’est à lui que revient la responsabilité de faire fonctionner l’école et pour y arriver, il faut penser aux conséquences énormes de cette situation. Parce que même si un jour, il y a reprise, cette situation ne sera pas sans conséquence sur les programmes scolaires et donc sur les résultats des différentes évaluations, sur les examens de fin d’année.
L’ensemble de la communauté se doit de réagir, les chefs religieux, les chefs traditionnels, le médiateur (qui tente une médiation dont nous attendons toujours les résultats). Mais aussi et surtout, le chef de l’Etat, le président de la République qui, plus que jamais, doit dire un mot pour sauver l’école. L’organisation de concours exceptionnels de l’enseignement dans les grades C3, B3, A3 au grade A4, la finalisation du profil de carrière, la promotion des instituteurs adjoints et des instituteurs ordinaires, la revalorisation de l’indemnité de logements, telles sont les revendications des syndicats qui attendent solutions.
JP, ivoiresoir.net
1 comment
bonjour, c’est bien une question qui m’intéresse. c’est bien dans l’optique de diriger mes articles sur une critique de l’école ivoirienne que j’ai interrogé les moteurs de recherche. fort heureusement, je découvre votre site qui traite presque la même problématique. cet article est assez enrichissant en contenu et en style. il dit vrai sur les conséquences désastreuses que court l’éducation nationale. cordialement !