Félicien Sékongo, depuis Daoukro, à propos de la réforme de la CEI: «Nous avons l’impression que nous parlons à des sourds qui refusent donc d’entendre et d’être raisonnables et logiques avec eux-mêmes»
Félicien Sékongo, le président du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (Mvci), à la tête d’une forte délégation de son parti, était à Daoukro, ce jeudi 14 mars 2019. Cette délégation a eu une audience avec le président Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda. Après l’entretien avec le président Bédié, le président Félicien Sékongo a échangé avec la presse pour donner l’objet de sa visite.
Pour l’essentiel de la visite, M. Sékongo dira que «les Ivoiriens dans leur ensemble savent la période difficile que l’un de nôtre a subi ces derniers temps. Je veux parler du Vice-président du Mvci, Alain Lobognon qui a été injustement arrêté et incarcéré. En cette période difficile, notre parti a pu bénéficier tout comme notre camarade du soutien inconditionnel du président Henri Konan Bédié. Notre camarade a été donc libéré, condamné certes avec sursis, mais il a recouvré la liberté. Il était important pour nous de venir vers le président, le bienfaiteur pour lui transmettre nos remerciements, nos salutations les plus chaleureuses et lui dire combien de fois nous étions heureux de savoir qu’en des périodes difficiles, il est prêt à nous soutenir et soutenir l’ensemble des Ivoiriens qui ont des difficultés pour les aider à sortir donc de ces difficultés».
Le président du Mvci s’est aussi prononcé sur l’évolution des discussions dans le cadre de la réforme de la CEI. «Nous, nous avons l’impression que nous parlons à des sourds qui refusent donc d’entendre et d’être raisonnables et logiques avec eux-mêmes quand il s’agit de la question de la CEI. On comprend fort aisément les éléments qui leur avaient permis de dire que ‘’tout est bouclé, calé’’. C’était bien évidemment cette volonté de vouloir ruser à travers cette CEI disqualifiée pour conduire le processus électoral en Côte d’Ivoire. Mais cela dit, nous, nous sommes dans notre rôle. Nous allons continuer à mener bataille. Parce que mine de rien, il est hors de question qu’on accepte un processus sous la direction de cette Commission électorale que nous avons là, qui est en réalité un appendice du Rhdp. Jamais nous l’accepterons. Et je crois que les partis politiques de l’opposition eux-mêmes ont pu comprendre qu’il urgeait d’avoir une unité d’action pour sauver la Côte d’Ivoire. Et dans cette unité d’action, nous prenons l’engagement de mener bataille pour que, bien évidemment, les ennemis de la démocratie en Côte d’Ivoire, ceux qui sont dans le déni total de l’Etat de droit finissent par comprendre que le peuple de Côte d’Ivoire, uni, est résolument engagé dans la voie d’une normalisation de la situation en Côte d’Ivoire, dans la voie de la démocratisation effective de la Côte d’Ivoire notre pays», a-t-il confié à la presse.
Propos retranscrits par la DIRCOM du PDCI-RDA