Gagnoa-‘’Face au peuple’’/Etape 5, Ourépa (Canton Zabia): Le député Guikahué dénonce Kandia Camara et promet la cohésion sociale aux populations de la sous préfecture dès 2019
Le député Maurice Kakou Guikahué continue sa tournée d’informations et d’échanges dans sa circonscription électorale. Après Serihio pour le canton Zikobouo, Sakua pour le canton Paccolo, Guéyo-Bamo pour le canton Bamo, Dodougnoa pour le canton Guébié, la délégation du député était ce jeudi 21 février à Ourépa dans le canton Zabia. Cette 5e étape a eu la particularité d’avoir la présence d’un agent de l’Anader (Agence nationale d’appui au développement rural).
Comme dans tous les cantons qu’il a déjà visité et où il a expliqué les 35 lois votées en 2018 par l’Assemblée nationale, le ‘’rituel’’ a été respecté. Mobilisation, accueil populaire, libation et bénédiction, discours de bienvenue couplé des vœux du nouvel an, message du chef Canton puis exposé du député pour rendre compte des activités du parlement pour le compte de la deuxième année de la première législature de la troisième République, en 2018. Maurice Kakou Guikahué a encore insisté sur les deux lois portant Modernisation de l’Etat civil de Côte d’Ivoire et la loi portant procédure spéciale de régularisation de toutes les situations anormales dans cet état civil ivoirien.
Avant les échanges, est intervenu Coulibaly Seydou, représentant le directeur régional de l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader). Pour lui, ‘’on n’impose pas de projet à quelqu’un. Ce sont les jeunes qui proposent des projets et nous faisons la formation adéquate avant la recherche du financement. Cependant, il est mieux de se mettre en groupe d’intérêt commun et proposer un projet’’. Il a pris l’engagement d’aider les jeunes à se former. ‘’Je prends l’engagement, au nom du directeur régional, de former tous ceux qui ont des projets. Nous avons un centre de formation à Gagnoa où on peut former les initiateurs de projets. Nous avons aussi un système de ‘’call center’’ pour tous vos renseignements’’, a-t-il confié.
A l’entame des échanges, c’est Djédjé Gnakalé qui a ouvert le bal pour féliciter le député pour toutes ses actions en faveurs des populations et relevé que ‘’c’est une grande première dans notre région qu’un député fait ce que vous faites. Enfin, nous avons un député. C’est maintenant que je me rends compte qu’en Côte d’Ivoire, un député élu revient pour rendre compte à ses mandants. Merci monsieur le ministre’’.
Plusieurs préoccupations ont été soulevées dont l’école ivoirienne qui ne marche pas correctement (‘’il est inconcevable qu’un élève du Cp1 au Cm2 ne sache pas lire correctement’’, selon un responsable de Coges qui propose des visites surprises dans les classes pour voir la réalité des choses), les affrontements intercommunautaires, le problème de la filière hévéa, etc.
Répondant aux préoccupations de ses mandants, l’honorable Maurice Kakou Guikahué dira, concernant l’école, que ‘’les députés ont invité la ministre Kandia Camara depuis 2017, invitation réitérée en 2018, mais elle ne s’est jamais présentée devant les députés pour qu’ensemble on trouve les solutions aux maux de l’école ivoirienne. Elle aurait pu, depuis 2 ans, éviter la situation actuelle qui se présente’’. Pour la question de la filière hévéa, le président du groupe parlementaire Pdci, dira qu’il f1ut avoir espoir. ‘’Très bientôt la question de l’hévéa va se régler. Il y avait un problème d’encadrement de la filière, cela a été réglé par une loi votée en 2017, nous sommes à la phase de la mise en place du système de protection des producteurs. Ayez donc espoir, ça va se régler très bientôt’’, a-t-il rassuré.
En ce qui concerne les affrontements intercommunautaires, le député Guikahué a dénoncé certaines règles de fonctionnement des villages. ‘’On ne peut pas dire que le peuple Bété est le peuple le plus hospitalier et constater dans le même temps des conflits meurtriers. Ce n’est pas normal. Je pense que c’est parce qu’il n’y a pas de code de conduite dans les villages qu’il y a ces conflits qui empêchent l’amorce du développement durable. Quand y’a palabres, on ne peut pas faire le développement’’, a-t-il dénoncé avant de prendre l’engagement de remédier à toutes ces crises qui ont eu lieu à Grébré (dans le canton Niabré) et à Boussoupalégnoa (dans le canton Paccolo. ‘’Dans mon manifeste qui regroupe toutes mes promesses électorales, il y a la cohésion sociale et la paix que j’ai promises. Cette année 2019, je vais inviter tous les chefs de village, les chefs de famille et tous les chefs de communauté des 7 cantons qui composent ma circonscription. On va faire une grande réunion pour échanger sur les règles de base de fonctionnement des villages qui vont ramener la cohésion sociale et la paix entre toutes les communautés vivant sur le territoire de Gagnoa sous-préfecture. Je prends cet engagement pour le développement se fasse’’, a-t-il conclu et promis.
Gilles Richard OMAEL, à Gagnoa