Le 24 décembre 1999, la Côte d’Ivoire, autrefois modèle de stabilité, bascule dans une crise politique majeure causée en grande partie par le mécontentement des militaires qui, suite au limogeage du général Gueï Robert après avoir refusé de réprimer l’opposition, orchestraient le coup d’État qui permettra à l’ancien général Robert Guéi de renverser le président Henri Konan Bédié et de prendre le contrôle du pays en tant que chef d’un Comité national de salut public (CNSP).

Par ailleurs les tensions identitaires instaurées par le Président Bédié dont le concept « d’ivoirité » et la politique discriminatoire, sont entre autres des causes qui ont emmenées l’armée à la tentative de réforme constitutionnelle pour prolonger le mandat présidentiel déclenchant ainsi le coup d’État.

A l’issue de cette crise, après la fuite de Bédié vers l’étranger et le général Gueï à la tête du Comité national de salut public, des élections sont organisées malgré l’instabilité du climat. Alors, Laurent Gbagbo sort vainqueur du scrutin mais le général refuse ces résultats puis fini par céder plus tard, le pouvoir.