Instituée en 2003, la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux travailleuses du sexe vise à dénoncer les abus, discriminations et violences dont sont victimes les personnes exerçant le travail du sexe à travers le monde.
L’origine de cette journée remonte à l’initiative d’Annie Sprinkle, travailleuse du sexe et militante engagée contre la stigmatisation des femmes du milieu. La première commémoration a été organisée sous l’égide du Sex Workers Outreach Project (SWOP), un réseau américain d’organisations de travailleuses du sexe.
Cette mobilisation avait pour objectif de rendre hommage aux victimes de Gary Ridgway, tristement connu comme l’un des tueurs en série les plus meurtriers de l’histoire des États-Unis. Il avait assassiné plus de 70 femmes, majoritairement des adolescentes en rupture familiale et des travailleuses du sexe, qu’il ciblait précisément parce qu’il savait que leur disparition susciterait peu de réactions.
Au-delà du devoir de mémoire, cette journée vise à faire cesser l’invisibilisation des violences subies par les travailleuses du sexe : agressions physiques, violences sexuelles, discriminations institutionnelles et marginalisation sociale.
Inscrite progressivement dans le calendrier international, cette date est aujourd’hui un temps fort pour les associations et collectifs de défense des droits des travailleuses du sexe. Elle leur permet de briser le silence, d’alerter l’opinion publique et d’exiger une meilleure protection, la reconnaissance de leurs droits et la fin des violences systémiques dont elles sont victimes.
S.A
