Un violent incendie s’est déclaré dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 avril 2025, détruisant une unité artisanale de production d’attiéké à N’Douci. Le sinistre a causé d’importants dégâts matériels et ralenti considérablement l’activité des femmes productrices du site.

Mme Kouassi Ahou Virginie, responsable de l’association des productrices, a dressé un bilan lourd : 13 presseuses, une dizaine de marmites de 15 kg, de nombreuses bassines, ainsi que 35 tonnes de manioc stockées ont été entièrement consumées par les flammes.

« Les dégâts ont considérablement ralenti nos activités. En temps normal, nous transformons environ 40 tonnes de manioc par jour pour produire l’attiéké, soit l’équivalent de 40 voyages de tricycles. Actuellement, nous peinons à atteindre une dizaine de tonnes par jour », a-t-elle confié.

Selon fraternité matin La situation a également engendré un surcoût lié au transport du manioc vers un autre site de transformation, avec des allers-retours quotidiens devenus indispensables.

Face à cette crise, Mme Kouassi Virginie plaide pour le recasement des productrices sur un site mieux adapté et appelle à la reconstruction de l’unité avec des équipements modernes. Elle souligne par ailleurs l’urgence de faire évoluer l’organisation en passant du statut d’association à celui de coopérative, afin de bénéficier de meilleurs accompagnements et de structurer davantage les activités.

De son côté, M. Traoré Seydou Lamine, propriétaire du moulin également touché par le sinistre, sollicite une aide pour l’acquisition de nouvelles broyeuses, essentielles à la relance de son activité.

Les acteurs locaux espèrent un soutien rapide des autorités et des partenaires pour relancer cette filière essentielle à l’économie locale.

Valerie BOUASSAT