Le président de la République du Sénégal Bassirou Diomaye Diakhar Faye a évoqué, samedi 13 juillet 2024, au cours d’un entretien avec des journalistes au Palais de la République, la mission que lui ont confié les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de mener avec son homologue Faure Gnassingbé, une médiation avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (EAS) qui ont décidé de quitter l’organisation sous-régionale.
Le chef de l’État du Sénégal assure ne pas se faire « d’illusions » sur la difficulté de cette mission qu’il entreprend « avec humilité ». Sur sa démarche, il souligne qu’il s’agira de dialoguer « en cherchant à réconcilier les positions »
« Les décisions des États de l’Alliance du Sahel seront respectées, mais il est essentiel de continuer à discuter en raison des défis communs. J’ai été mandaté pour cette mission au même titre que le président du Togo, et je prévois de le rencontrer, ainsi que d’autres présidents, pour définir les moyens de faciliter ce dialogue. J’ai également convaincu le professeur Abdoulaye Bathily de devenir un envoyé spécial pour cette mission de médiation et d’autres missions, en raison de son expérience et de sa stature internationale », a indiqué le président Bassirou Diomaye Faye.
Abordant la situation au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Bassirou Diomaye Faye soutient que l’organisation sous régionale ne peut pas se renforcer en ayant des membres qui font le choix de la quitter.
« Aujourd’hui, la Cédéao est en difficulté, et quand des pays cherchent à sortir de cette organisation, cela indique qu’elle ne se renforce pas. Nous devons gérer cette situation malheureuse en parlant aux uns et aux autres. J’ai la chance de ne pas avoir été là quand ces sanctions ont été prises, ce qui facilite le dialogue. Nous devons utiliser cette position pour servir la communauté, c’est-à-dire tous les pays, et travailler à la réconciliation pour renforcer l’intégration », a insisté Bassirou Diomaye Faye.
Pour ce qui est du Sénégal et de sa politique diplomatique vis-à-vis de ses voisins, le chef de l’État précise qu’il ‘pas attendu d’aller à la Cédéao pour raffermir les relations du Sénégal avec ses voisins ».
Rappelant les visites d’amitié et de travail qu’il a effectuées dans les différents après son élection, Bassirou Diomaye Faye soutient avait exprimé aux différents pays de l’AES son « respect pour leur souveraineté et attirer leur attention sur l’importance de revenir autour de la table des négociations ».
« Un conflit sans dialogue n’est pas acceptable. Même si des pays décident de quitter la Cédéao, il faut administrer cette situation, discuter de ce qu’ils avaient et de ce qu’ils auront en dehors de la Cédéao, notamment sur des défis communs comme le terrorisme et les trafics illicites », a fait savoir le président Bassirou Diomaye Faye.
Source : Autre presse