Aux États-Unis le Civil Rights Act de 1964 est une loi votée par le Congrès des États-Unis et promulguée par le président des États-Unis Lyndon B. Johnson le 2 juillet 1964, mettant fin à toutes formes de ségrégations, de discriminations reposant sur la race, la couleur, la religion, le sexe ou l’origine nationale.
Civil Rights Act : Histoire et contexte
À la suite du Treizième amendement de la Constitution des États-Unis du 6 décembre 1865 abolissant l’esclavage, deux autres amendements furent promulgués : le Quatorzième amendement de la Constitution des États-Unis de 1868, accordant la citoyenneté à toute personne née ou naturalisée aux États-Unis et interdisant toute restriction à ce droit, et le Quinzième amendement de la Constitution des États-Unis, de 1870, garantissant le droit de vote à tous les citoyens des États-Unis. Théoriquement, tous les Afro-Américains, qu’ils soient affranchis par le XIIIe amendement ou nés libres aux États-Unis, avaient le droit de s’inscrire sur les listes électorales et de participer aux différentes élections locales, au parlement de leur État et fédérales. Mais dans la pratique, les États, principalement ceux du Sud, ont mis en place deux dispositifs pour entraver l’effectivité de ces droits ; d’une part la dissuasion, l’intimidation par des actes de terrorisme commis par le Ku Klux Klan (KKK), l’autre légal, réglementaire par l’adoption des lois Jim Crow issues des Black Codes.
Le terme Jim Crow trouve son origine dans la culture populaire américaine par une chanson de 1828, Jump Jim Crow, imitation caricaturale et raciste d’un esclave afro-américain créée par l’auteur Thomas Dartmouth « Daddy » Rice (1808–1860).