L’Organisation mondiale de la santé (OMS) réagit à la propagation de la grippe A (H1N1) en élevant son niveau d’alerte de 5 à 6, soit de pandémie imminente à pandémie. Il s’agit d’une première en plus de 40 ans.
Les premiers cas de grippe A (H1N1) apparaissent au Mexique en mars 2009, avant que la propagation ne s’effectue dans d’autres pays. Il s’agit d’une grippe respiratoire aigüe contagieuse qui force l’adoption de mesures d’urgence au Mexique. Des cas identifiés aux États-Unis et au Canada suscitent également des inquiétudes qui se confirment alors que la grippe A (H1N1) touche bientôt tous les continents. En juin 2009, au moment où la directrice de l’OMS, Margaret Chan, annonce que le niveau d’alerte passe de 5 à 6, donc de pandémie imminente à pandémie, on estime que cette grippe a atteint 28 000 personnes, dont 144 sont décédées, dans 74 pays. Ces chiffres, qui peuvent varier selon les estimations, continuent leur progression au cours des semaines qui suivent. Même si l’OMS n’a pas encore eu recours à des mesures radicales, comme la fermeture de frontières par exemple, ses dirigeants redoutent les conséquences de ce fléau, particulièrement dans les pays pauvres moins préparés à y faire face. De plus, il n’y a pas de vaccin au point pour le moment. La décision de hausser le niveau d’alerte est justifiée par la transmission rapide qui s’effectue entre les humains et la par la propagation qui se fait maintenant dans plusieurs pays du monde. C’est la première fois que l’OMS élève son niveau à 6 depuis 1968. À cette époque, c’est la grippe de Hong Kong qui avait provoqué cette décision. On estime qu’elle a fait près d’un million de morts en l’espace de deux ans.