10 mai 2006 – 10 mai 2024
Il y a 18 ans, la France instaurait la journée nationale des mémoires de l’esclavage

La Journée nationale des mémoires de la traite et de l’esclavage et de leurs abolitions (anciennement dite journée commémorative du souvenir de l’esclavage et de son abolition) est une journée nationale consacrée en France au souvenir des souffrances infligées par l’esclavage et à ses abolitions, en 1794 et en 1848 en France.

Instaurée en 2006, elle est célébrée le 10 mai en mémoire du jour de l’adoption le 10 mai 2001, par le Sénat en deuxième lectureα, de la loi reconnaissant l’esclavage comme un crime contre l’humanité, dite loi Taubira.

Choix de la date du 10 mai

La proposition de loi initiale de Christiane Taubira avançait le 8 février en référence à la condamnation par le congrès de Vienne, le 8 février 1815, de la traite négrière transatlantique, « répugnant au principe d’humanité et de morale universelle ». Faute de consensus, le choix de cette date est renvoyé à un comité1.

La date de commémoration est l’objet de dix-huit mois de débats. L’historien Marcel Dorigny rappelle les raisons du choix de ne pas retenir le 4 février, ni le 27 avril, dates respectives de la première (décret du 4 février 1794) et de la seconde (décret du 27 avril 1848) abolition de l’esclavage en France.

Sur proposition de Maryse Condé, présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage, le président de la République, Jacques Chirac, fixe cette date au 10 mai, jour de l’adoption en 2001 de la loi Taubira. En vertu du décret du 31 mars 2006 la « journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition » est célébrée pour la première fois le 10 mai 2006.