Garde à vue de Aïssatou Cissé (VP UFPDCI, proche d’Ezaley) : Voici ce qui lui est réellement reproché… et démonté par Me Suy Bi Emile
Placée en garde à vue, durant plusieurs heures à la préfecture de police d’Abidjan, le mardi 23 octobre 2018, Seye Aïssatou Cissé, vice-présidente de l’UFPDCI urbaine et membre de la liste PDCI aux municipales Grand-Bassam, conduite par Georges Philippe Ezaley, a recouvré la liberté dans la soirée. Me Gohoré Emile Suy Bi, avocat du PDCI donne quelques explications.
« Toute la journée de lundi, c’est le candidat Serges Vremen du Gontougo qui était dans les locaux de la police. Ce mardi, c’est Mme Cissé, candidate sur la liste de monsieur Ezaley, qui s’est également retrouvée dans le même lieu. Pour ma part, j’ai assisté Mme Cissé. Il lui est reproché la participation à deux événements survenus à Bassam.
Premièrement, il y a eu le mouvement de foule qui s’est attroupée devant la préfecture de Bassam pour réclamer la proclamation des résultats. Les autorités en ont tiré la conséquence que le préfet a été séquestré pendant des heures. Or le préfet représente l’Etat. Donc séquestrer le préfet, s’est porté atteinte à l’autorité de l’Etat.
Pour eux, Mme Cissé serait l’organisatrice de ce mouvement de foule. Deuxièmement, ils disent qu’après la proclamation des résultats, il y a eu des manifestations de rue, des rues ont été barrées. Il y a eu donc trouble à l’ordre public. Pour eux, Mme Cissé serait à l’origine de tous ces événements ».
« Selon les informations que j’ai, le jour de la manifestation devant la préfecture, elle était d’abord présente dans les locaux de la préfecture parce qu’elle est superviseur pour le compte du candidat Ezaley. Donc en cette qualité, elle a participé en même temps que les représentants du candidat Moulot à la compilation des résultats dans les locaux de CEI. Donc elle était dans les locaux de la CEI dans le cadre de ses fonctions dans la campagne du candidat Ezaley.
Donc elle n’y était pas pour aller séquestrer le préfet mais pour faire le travail que lui a confié son candidat. Pour ce qui concerne les événements à la suite de la proclamation des résultats, elle était à Abidjan. Elle a même appris les résultats en même temps que tout le monde à la télévision dans les locaux de la CEI centrale, aux 2 Plateaux. Donc elle n’était pas sur les lieux. »
« Avant madame Cissé, il y a eu un de ses représentants dans un bureau de vote qui a été pratiquement enlevé dans la nuit du jeudi à vendredi. J’ai dû échanger avec le commissaire adjoint de police de Bassam pour que finalement on le laisse rentrer chez lui. Et le vendredi matin, j’y étais pour l’assister avec un autre de ses collègues. Ils ont été entendus par la police à Bassam et ensuite, ils sont rentrés chez eux. Aujourd’hui, c’est l’une des candidates sur la liste de monsieur Ezaley qui a été entendue. Pour nous, c’est un véritable harcèlement contre les membres de l’équipe d’Ezaley ».
Elvire Ahonon, ivoiresoir.net