Au sein du secrétariat exécutif du Conseil de l’Entente, la gestion de Marcel Amon Tanoh, un Ivoirien, est vivement contestée par des agents qui ont adressé une lettre de protestation aux chefs d’État du Conseil de l’Entente.
Dans cette lettre adressée au président Faure Yassimgbé Eyadema, président de la Conférence des chefs d’État de cette institution sous-régionale, les agents mécontents alertent sur les « importantes dérives constatées dans la gouvernance de l’institution ».
Les griefs contre M. Amon Tanoh
Ces fonctionnaires du Conseil de l’Entente dénoncent notamment le népotisme, le non-respect des procédures en matière de recrutement et de gestion des ressources humaines, le non-respect des procédures de dépenses et de passation des marchés, ainsi que les problèmes de gestion du projet de construction de la Tour de l’Entente à Abidjan. Ces problèmes, selon ces agents mécontents, ont émergé depuis la prise de fonction de Marcel Amon Tanoh en tant que secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente le 4 janvier 2022.
Après 18 mois de gestion, nous constatons d’importantes dérives dans la gouvernance de l’organisation
« Dès sa prise de fonction, le secrétaire exécutif, M. Marcel Amon-Tanoh, a rencontré le personnel du Conseil de l’Entente le 11 février 2022. Au cours de cette rencontre, le secrétaire exécutif leur a fait part de ses ambitions, tout en tenant des propos rassurants. Cependant, après 18 mois de gestion, nous constatons d’importantes dérives dans la gouvernance de l’organisation. Conscients de l’attachement des États membres à cette organisation, nous nous permettons d’alerter l’instance suprême sur la menace qui pèse sur elle si des mesures appropriées ne sont pas prises », souligne le personnel dans sa lettre.
Les travailleurs protestent également contre la mise en œuvre de réformes non encore approuvées, le népotisme et le non-respect des procédures de recrutement que Marcel Amon-Tanoh aurait adoptés, la mise en place d’un cabinet pléthorique, le positionnement du directeur de cabinet au-dessus des directeurs de département, qui sont les représentants des États membres, ainsi que l’exclusion du représentant statutaire de la République du Bénin de toutes les activités du secrétariat exécutif depuis février 2022.
La gestion financière d’Amon-Tanoh est également critiquée
On lui reproche notamment l’augmentation substantielle de la masse salariale due aux recrutements, le non-respect des procédures de dépenses et de passation des marchés, ainsi que la révision à la hausse des frais de mission du secrétariat exécutif. Le projet de construction de la Tour de l’Entente est également source de discorde entre l’ancien ministre ivoirien et les travailleurs du Conseil de l’Entente. » Une augmentation du coût de construction du projet de plusieurs milliards de francs CFA est en train d’être envisagée alors que le contrat conclu avec le prestataire est forfaitaire et non renouvelable », dénonce le personnel, qui critique la gouvernance de M. Amon-Tanoh. Ces agents demandent également le départ de l’Ivoirien et ancien ministre ivoirien, des Affaires étrangères.
Source : Infodrome