Slobodan Milosevic dirige la Serbie de 1991 à 1997, puis la République fédérale de Yougoslavie à partir de 1997. La contestation contre lui s’accentue à la fin des années 1990. On lui reproche des lois limitant l’autonomie des médias, des organisations non gouvernementales et des universités, ainsi que les sanctions économiques que le pays subit à cause de son action au Kosovo. Des élections anticipées, déclenchées le 27 juillet 2000, de même que la disparition suspecte d’Ivan Stambolic, un ex-allié de Milosevic, mécontentent l’opposition, dont le mouvement de jeunes Otpor! (Résistance!), fondé en 1998. Dix-huit partis se réunissent au sein de la coalition ODS dont le candidat à la présidentielle est Vojislav Kostunica. Le 24 septembre 2000, celui-ci arrive en tête avec 49 % des voix, contre 37,15 % pour Milosevic. Des partisans d’ODS croient toutefois que leur candidat a été privé d’une victoire au premier tour par des irrégularités. À Kolubara, des milliers de mineurs du charbon cessent le travail. Les grèves se répandent alors que la décision de la Cour constitutionnelle d’annuler les résultats et de laisser Milosevic terminer son mandat, en juin 2001, accroît les tensions. Un ultimatum est fixé à Milosevic par l’opposition qui veut sa démission le 5 octobre. Ce jour-là, des centaines de milliers de personnes prennent le Parlement d’assaut. Tant à cet endroit qu’à Kolubara, les forces de l’ordre cessent de résister, incitant le président à quitter son poste le 7 octobre.
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