Le 5 juillet 1975, le Cap-Vert, petit archipel africain de l’océan Atlantique, se libérait de son colon portugais. Dans les jours qui ont suivi, le jeune Alcides Spencer Brito s’amusait avec son frère Nhelas Spencer à inventer des slogans, dans la lignée de ceux qu’on entendait alors partout dans la rue. Ils ont finalement trouvé l’inspiration pour retranscrire l’euphorie collective, avec la phrase « Crie ‘Vive Cabral!’ « .
« Labanta Braço » est sans aucun doute le parfait hymne à l’indépendance du Cap-Vert, écrit dans la langue créole de l’île de Sal où Brito habitait. Il y rend hommage à Amilcar Cabral (1924-1973), fondateur du Parti Africain de l’Indépendance du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau (PAIGC) et leader de la lutte pour la libération et l’indépendance des deux anciennes colonies portugaises, qui fut assassiné en 1973, avant d’avoir pu voir naître la patrie indépendante.