Suspension des résolutions du bureau politique du PDCI : Me Patrice Kouassi démonte la juge Massafola Méité-Traoré
A la suite de la suspension des résolutions du bureau politique du PDCI, Me Patrice Kouassi Kouamé (KKP), député (PDCI) de Yamoussoukro démonte la juge Massafola Méité-Traoré. Ci-dessous sa déclaration faite à l’occasion d’une conférence de presse, organisée au siège du PDCI, le 20 septembre 2018.
L’ordonnance des référés qui a été rendue, le mercredi 19 septembre 2018, pour moi, s’inscrit dans cette vaste machination dans ce processus de déstabilisation du PDCI.
Pourquoi ? Vous avez un membre du Bureau politique qui saisit le juge en disant « je demande l’annulation du Bureau politique ». Cette affaire est renvoyée au 31 octobre. Et dans l’intervalle, il se réveille, il vient et il dit, « monsieur le juge des référés, je demande la suspension ». Il y a deux possibilités qui sont ici.
Quand on saisit le juge des référés, en général, il y a urgence. C’est la caractéristique particulière du juge des référés, l’urgence. Il faut donc que vous fassiez la preuve de l’urgence qui justifie la saisine du juge des référés. Vous savez tous avec moi que les résolutions du Bureau politique ont été prises depuis le 17 juin, c’est-à-dire plus de trois mois.
S’il a pu attendre trois mois, c’est qu’il n’y a plus d’urgence. Dites-moi où est l’urgence pour saisir le juge des référés. Je pense justement que derrière, il y a une cabale politique pour une raison très simple. Les résolutions du Bureau politique sont suspendues, mais de quelles résolutions s’agit-il ? Sur la question du mandat qui a été donné au président Bédié pour continuer les discussions dans le cadre du RHDP, la réponse a été donnée.
Nous sommes sortis du processus du parti unifié. Donc, que reste-t-il des résolutions du Bureau politique ? C’est tout simplement la prorogation du mandat du président du parti et des organes spécialisés. Donc à la vérité, le combat qui est mené aujourd’hui est un combat pour déstabiliser le PDCI afin qu’il n’y ait aucun organe qui puisse exister au moment où le mandat de ces organes va arriver à expiration le 7 octobre.
Et devant ce vide, je dirais juridique par rapport aux organes du PDCI, bien évidemment, ce serait le boulevard pour continuer la déstabilisation et convoquer des Bureaux politiques, des Congrès et arriver à des bicéphalismes comme on a pu le constater au niveau des autres partis politiques tel que ça a été orchestré depuis un certain temps.
Nous savons quel est le mode opératoire qui a été utilisé au niveau de ces partis politiques. Créer ce bicéphalisme pour contester ceux qui ont la légitimité en leur opposant la légalité de ceux qui n’ont pas la légitimité.
Karina Fofana