L’insurrection suscitée par le cheikh El Haddad concerne une grande partie de l’Algérie, de l’Est d’Alger au Nord de Batna, mais cela ne suffit pas pour abattre l’armée française qui réussit à la vaincre. Outre les nombreux morts durant les combats, une répression très dure s’ensuit: les tribus doivent payer une contribution de guerre, accablant souvent les plus pauvres et leurs terres sont saisies.
8 Beaucoup d’Algériens émigrent, surtout vers la Syrie, et certains révoltés sont déportés au bagne de Nouvelle-Calédonie: 212 accusés de la révolte de Mokrani sont arrêtés puis jugés en mai 1873, avant d’être envoyés soit dans l’enceinte fortifiée de la presqu’île Ducos ou à l’Île des Pins, aussi appelé « camp des arabes ». À la suite de la défaite, Cheikh El Haddad est arrêté le 13 juillet 18715. Le 19 avril 1873, il est condamné à cinq and de prison par la Cour d’assises de Constantine. Il meurt en détention le 29 avril 1873, à l’âge de 83 ans. Ses deux fils, Aziz et M’hand, sont déportés en Nouvelle-Calédonie.