Le robot s’est posé dimanche 25 janvier vers 6h 05, heure de Paris, dans la zone de Meridiani Planum et a quasiment immédiatement envoyé « un fort signal » indiquant qu’il était en état de marche, ont annoncé les responsables de la mission dans la salle de contrôle du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena, en Californie. Après un voyage de 456 millions de kilomètres depuis la Terre, la descente vers la planète rouge s’est déroulée sans problème. L’engin est entré dans l’atmosphère martienne six minutes avant de se poser. Le robot a été freiné dans sa descente par un parachute, puis par la mise à feu de réacteurs, avant d’être amorti dans sa chute par des coussins d’air. Les ingénieurs de la Nasa ont applaudi à tout rompre ce succès et ont poussé des cris de joie. Le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger et l’ancien vice-président américain Al Gore, qui assistaient à l’événement, ainsi que le patron de la Nasa Sean O’Keefe, sont venus les saluer peu après.
L’arrivée réussie d’Opportunity a réconforté les ingénieurs de la Nasa après les déboires rencontrés par un autre robot identique, Spirit, arrivé sur Mars le depuis mercredi. Le directeur du Jet Propulsion Laboratory Charles Elachi s’est toutefois dit samedi « très confiant » sur la possibilité de réparer complètement 3 janvier dans le cratère Gusev mais qui ne communique plus normalement Spirit. « Le fait que nous ayons localisé où était le problème me rend confiant sur le fait que nous pouvons le régler mais cela pourrait prendre du temps, quelques jours ou deux semaines », a-t-il dit. Alimentés à l’énergie solaire, les deux robots, de la taille de voiturettes de golf, doivent étudier la géologie de la planète rouge pendant trois mois et établir si les conditions nécessaires à la vie y ont existé. Opportunity s’est posé aux antipodes de Spirit dans une zone d’accumulation d’hématite grise, un oxyde de fer qui se forme habituellement en association avec de l’eau liquide. Le robot mobile à six roues, d’un poids environ 180 kg, est équipé de quatre instruments d’analyses géologiques et d’une foreuse permettant de mettre la roche à nu. Les scientifiques vont se servir de ces instruments « pour déterminer si cette couche d’hématite grise vient de sédiments d’un océan disparu depuis longtemps, de dépôts volcaniques altérés par de l’eau chaude, ou est due à d’autres conditions », précise l’agence spatiale américaine.
PRISS H.