Omicron est un nouveau variant du Covid-19 qui renferme trente-deux mutations par rapport au virus originel, des insertions et trois petites délétions (des pertes de matériel génétique), sur la protéine par laquelle le virus infecte les cellules.
Il a été signalé pour la première fois à l’OMS par l’Afrique du Sud le 24 novembre alors que c’est l’été dans l’hémisphère sud. Si les Sud-Africains ont repéré Omicron en premier, il est trop tôt pour leur en imputer l’origine. Omicron a été détecté pour la première fois dans des prélèvements au Botswana le 11 novembre et en Afrique du Sud le 14 novembre.
Les symptômes observés sont une fatigue extrême, un rythme cardiaque élevé, des courbatures, une toux sèche ou une gorge qui gratte et dans certains cas une faible fièvre, a indiqué Angelique Coetzee, la présidente de l’association médicale sud-africaine. Aucun des malades n’a encore signalé de perte de goût ou de l’odorat comme pour les anciens variants (Delta, Alpha, Bêta, Gamma).
Une semaine après avoir été signalé à l’OMS, le variant Omicron s’est déjà répandu rapidement dans le monde. Il apparaît plus contagieux en raison « du nombre de cas détectés en Afrique du Sud mais aussi de la vitesse à laquelle ce virus se propage dans le monde », a indiqué sur France Info Marie-Paule Kieny, la présidente du comité scientifique vaccin Covid-19 France. Selon le groupe d’expert de l’OMS, il existe « un risque accru de réinfection » par rapport aux autres variants.
Est-il plus dangereux que les autres variants ? Difficile encore à dire. « Cela ne signifie pas automatiquement que ces variations sont plus dangereuses, simplement que le virus s’est encore adapté à l’espèce humaine en générant un autre variant », ont indiqué des chercheurs de l’hôpital Bambino Gesu de Rome. Les hospitalisations en Afrique du Sud vont être scrutées de près ces prochaines semaines pour savoir si les formes graves sont plus nombreuses ou non.
Notons qu’aucun décès imputable au variant Omicron n’a encore été annoncé dans le monde à ce jour.
Cependant, l’Organisation de la santé affirme que le variant Omicron présente « un risque très élevé » au niveau mondial. Le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies le qualifie de « variant préoccupant ». Ce variant conserve encore de nombreuses zones d’ombre qui seront, il faut l’espérer, levées le plus rapidement possible.
PRISS H.