La condamnation de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy à un an de prison ferme, dans le cadre de l’affaire Bygmalion, a suscité de nombreuses réactions politiques, avec le soutien appuyé de la droite.
Reconnu coupable sur le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2022, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été condamné jeudi 30 septembre à un an de prison ferme – une peine aménagée en détention à domicile sous surveillance électronique -, dont Maître Herzog, son avocat, va faire appel. 13 autres prévenus ont également été condamnés, à des peines plus lourdes que les réquisitions du parquet.
Cette condamnation n’a pas manqué de faire réagir la classe politique, à droite comme à gauche.
LR : Une « immense fierté » de l’avoir eu comme chef d’État
Pour Christian Jacob, président de LR, « cette décision de justice ne va pas manquer de choquer beaucoup de nos compatriotes, je veux témoigner en mon nom et au nom des Républicains notre affection, notre soutien à Nicolas Sarkozy, ainsi que notre immense fierté de l’avoir eu comme Président de la République », rapporte ainsi LCI.
Éric Ciotti, député LR et candidat à l’investiture des Républicains pour la présidentielle de 2022 : « Soutien et amitié au Président Nicolas Sarkozy ».
Même son de cloche du côté de l’eurodéputée LR Agnès Evren et la députée LR Constance Le Grip.
Renaud Muselier, président LR de la région Paca, assure : « Soutien total à mon ami Nicolas Sarkozy, grand président de la République, qui a su affronter des crises majeures à la tête de l’État et aux services de tous les Français. Je lui adresse une très chaleureuse pensée ! ».
Candidat à la présidentielle, Xavier Bertrand fait montre de son « soutien » Nicolas Sarkozy. « Il va faire appel de cette décision, je le comprends pleinement. Je forme le vœu que la vérité se fasse en appel », a ainsi écrit son ancien ministre de la Santé sur son compte Twitter.
Valérie Pécresse, présidente ex-LR de l’Ile-de-France et candidate pour mener la droite à la présidentielle, a, de son côté aussi, salué « un grand Président de la République. » « J’ai été fière d’appartenir à son gouvernement et de sa confiance. Je sais qu’il se battra jusqu’au bout pour défendre son honneur et je lui adresse aujourd’hui un message d’amitié », a-t-elle ajouté sur Twitter.
« Une justice qui ne craint pas les puissants »
À gauche, la tonalité est autrement plus acerbe. À l’occasion d’une déclaration à la presse à Chambéry pour le premier déplacement de campagne de Yannick Jadot, Julien Bayou, secrétaire national d’EELV a évoqué un homme qui « a triché pour être élu. La République s’honore de pouvoir juger les puissants. Il n’y a pas d’impunité dans ce pays ».
Sur Twitter, Matthieu Orphelin, député écologiste, rappelle que « le respect des lois. Le respect des règles. Pour tout le monde. Sans exception. », rapporte ainsi France Info.
« Je salue une justice indépendante qui ne craint pas les puissants », a réagi Julien Bayou, le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts. « Ces voyous ont abîmé la chose publique ; ils sont en train de disparaître, lentement mais sûrement », a-t-il ajouté, s’adressant « à la jeunesse ». Yannick Jadot, candidat écologiste à la présidentielle, a adopté une plus grande réserve : « On a vu le président de la République et des responsables politiques critiquer la justice. Si on veut une démocratie apaisée, notre objectif ne doit pas être de critiquer la justice mais de l’aider à rester indépendante ».
Source : lunion.fr