L’ancien député de Fresco, 178 km d’Abidjan, Alain Lobognon a accordé une interview à fratmat.info dans laquelle il explique pourquoi il a rompu sa collaboration politique avec Guillaume Soro. Morceaux choisis.
« J’ai été pendant longtemps étiqueté comme étant proche de Guillaume Soro. Mais ceux qui ont suivi un peu ma détention qui a duré 18 mois, mon procès, ont compris que j’ai été grossièrement attaqué alors que j’étais en prison. Un homme doit avoir une dignité, de l’honneur. Et moi, je n’ai pas apprécié le fait que je sois en détention, et qu’on m’accuse de tous les maux. Qu’est-ce que j’ai pu bien faire pour mériter cela ? En janvier, en mars, en mai, en plein procès et à la fin de l’audience, on m’a vilipendé, attaqué ma famille. A un moment donné, il faut savoir prendre des décisions. Mon mentor auprès de qui j’ai fait mes premiers pas en politique, Djéni Kobina Georges, me disait que la confiance ne se décrète pas, mais se mérite. Je ne vais pas rester dans la posture où des gens qui ne connaissent pas mes rapports avec Guillaume Soro, passent tout leur temps à m’insulter, à m’attaquer, à manquer de respect à ma famille. Au regard de tout cela, depuis la prison, j’avais déjà commencé à envoyer des signaux à Guillaume Soro. Lorsque je suis sorti, je lui ai demandé publiquement de mettre fin aux attaques qui n’ont pas cessé. J’ai donc dit à M. Soro qu’il fallait mettre fin à notre collaboration politique. Cela lui a été notifié en août dernier parce qu’on estime qu’on peut rester des amis, des frères. Mais politiquement, nous n’avons plus cette vision commune qui consistait à faire la politique autrement. Si la politique autrement consiste à insulter les membres de sa famille, je pense qu’il faut tourner la page. En clair, je dis à M. Guillaume Soro que je mets fin à notre collaboration politique »
Source : fratmat.info