Passé l’enthousiasme suscité par la découverte de pétrole et de gaz naturel dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire par une entreprise italienne, place à l’analyse de la clé de répartition de la manne engrangée par cette grosse cagnotte, entre le pays où est faite la découverte et la société exploratrice.
Me Ndri Claver, avocat de Charles Blé Goudé, croit avoir une idée de ce que gagne la Côte d’Ivoire dans cette transaction énergétique. « Franchement, je ne sais pas comment ces contrats se négocient. Dans l’exploitation, le pays où l’on découvre le pétrole aura 10%. La société qui exploite aura 90%. Si on gagne 10 francs, par exemple, la société qui exploite a 9 francs et le pays de la découverte a 1 franc. Je ne dis pas que c’est le gouvernement qui est présentement là qu’il faut indexer. C’est une pratique africaine qui dure et qui appauvrit davantage le continent », fustige Me Ndri, avant de lancer cet appel : « La Génération de Rupture devra changer cette façon de négocier. C’est léonin. Les sociétés africaines là, apprenez à exploiter le pétrole aussi… Ici, nous construisons une nouvelle Afrique des valeurs ».
Ce n’est pas une nouveauté que présente Me Ndri Claver. En effet, ils sont légion les Etat africains producteurs de pétrole qui, paradoxalement, figurent parmi les plus pauvres du monde.
Flaure OKAKO