Le dossier AstraZeneca est pris très au sérieux par l’EMA, selon sa directrice Emer Cooke (Ph DR)
La semaine dernière, plusieurs pays européens, dont les géants que l’Allemagne et la France, ont suspendu par précaution l’utilisation du vaccin de la firme suédo-britannique AstraZeneca dans leur campagne vaccinale contre le COVID-19, après le signalement de problèmes sanguins détectés chez des personnes vaccinées.
Depuis, la réaction du régulateur européen était attendue dans ce dossier sensible. Ce mardi 16 mars 2021, l’Agence européenne du médicament (EMA) s’est prononcée en faveur de l’utilisation du produit, se disant « fermement convaincue » que les bénéfices du vaccin d’AstraZeneca sont supérieurs au risque d’effets secondaires indésirables.
« Nous sommes toujours fermement convaincus que les avantages du vaccin AstraZeneca dans la prévention du COVID-19, avec son risque associé d’hospitalisation et de décès, l’emportent sur le risque de ces effets secondaires », a déclaré, ce mardi, la directrice exécutive de l’EMA, Emer Cooke, lors d’une visioconférence.
L’EMA, selon sa directrice, suit attentivement la situation du vaccin d’AstraZeneca, mais aussi celle de tous les autres vaccins impliqués dans la lutte contre la pandémie. « À l’heure actuelle, rien n’indique que la vaccination ait causé ces problèmes. Ils n’ont pas été mentionnés dans les essais cliniques et ils ne sont pas répertoriés comme effets secondaires connus ou attendus », a ajouté Emer Cooke, qui a précisé que le comité de sécurité de l’EMA devrait arriver à une conclusion lors d’une réunion spéciale jeudi.
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à travers son groupe consultatif d’experts a noté qu’il n’y avait pas de « rapport » avéré, à ce stade, entre le vaccin et de graves problèmes sanguins observés chez des personnes vaccinées.
En attendant la décision définitive jeudi prochain, les dirigeants européens dont le président français Emmanuel Macron se sont réjouis de la déclaration de l’EMA, ce mardi. Ce sentiment de satisfaction devrait animer le gouvernement ivoirien et ceux de nombreux pays africains qui utilisent exclusivement le vaccin d’AstraZeneca dans leur campagne de vaccination contre le COVID-19.
Serge YAVO avec Reuters