A Grand-Bassam, Georges Ezaley est le candidat du PDCI aux législatives 2021 (Ph DR)
La Côte d’Ivoire a suivi le feuilleton électoral particulier qu’a vécu la ville balnéaire de Grand-Bassam, lors des municipales 2018. Le scrutin entaché de violences avait été reporté pour finalement voir la victoire de Jean-Louis Moulot, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) au détriment de Georges Ezaley, celui du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), véritable vainqueur selon de nombreux observateurs.
Le souvenir de cette crise électorale est revenu à la surface, le vendredi 26 février, lors du lancement de la campagne des candidats du PDCI pour les législatives du 6 mars prochain. En effet, plusieurs militants interrogés sont unanimes sur la « supériorité de leurs champions sur les autres candidats » mais n’ont pas caché leur peur de voir « la victoire nous être ravie comme lors des municipales passées ».
« Ici à Grand-Bassam, tout le monde sait que le PDCI avec Ezaley et Aka Emmanuel (les noms du titulaire et du suppléant du PDCI, NDLR) il n’y a pas match. Ce que nous craignons, c’est qu’on nous vole notre victoire. Tous les Bassamois se souviennent de ce qu’il s’est passé ici en 2018 », se sont inquiétées des femmes venues vivre, vendredi dernier, le lancement de la campagne des candidats du vieux parti dans la première capitale de la Côte d’Ivoire.
Invités à se prononcer sur le sentiment de peur qui s’empare de certains de leurs militants à l’approche du scrutin législatif, le titulaire Ezaley et le suppléant Aka Emmanuel se veulent rassurants. Selon eux, leurs équipes ont tiré les leçons du « hold-up électoral » des dernières élections municipales. « Nous sommes préparés en conséquence et personne ne nous volera notre victoire », assurent-ils.
A Grand-Bassam, plusieurs candidats sont en lice pour les législatives du 6 mars prochain. Pour les populations, malgré la présence de candidats indépendants, la victoire se jouera entre le PDCI et le RHDP. Après avoir remporté les municipales de 2018, le parti présidentiel est déterminé à s’adjuger le siège de député pour ainsi avoir le contrôle total de la ville. Un projet que le parti de Bédié veut coûte que coûte contrarier.
Serge YAVO