Au Mali, la dissolution de la cour constitutionnelle et celle de l’Assemblée Nationale- cette dernière venant à peine d’être renouvelée- sont réclamées par nombre d’observateurs politiques et acteurs de la société civile.
Des revendications qui sont, pour ces frondeurs maliens, des préalables à la sortie de ce pays de la situation chaotique qu’il traverse depuis des années avec des attaques djihadistes meurtrières, sous fond de protestations politiques et du constat de l’échec de l’Etat à regagner le Nord et à préserver les populations du centre des problèmes inter-ethniques.
Si la manifestation publique, du 5 Juin 2020 dans le pays, avait abouti à la fin de la crise scolaire au Mali, celle du 19 juin aurait provoqué, selon le site d’information financialafrik.com, la démission de quatre membres de la Cour constitutionnelle.
Il s’agit de Mme Fatoumata Diall, de Mahamadou Boiré, de M’Père Diarra et de Zoumana Moussa Cissé. Des départs ‘’dont la confirmation officielle tarde à tomber’’, précise le site d’information.
Les 9 membres de la Cour constitutionnelle malienne sont nommés pour 7 ans renouvelables. Certains observateurs estiment que la démission du groupe des quatre ajoutée au décès de Modibo Tounty GUINDO, le 4 juin 2020, pourrait paralyser cette haute institution malienne, qui évoluerait désormais dans l’illégalité, faute de quorum.
En attendant, les contestataires du mouvement du 5 juin, regroupant des sympathisants (M5-RFP) de l’imam Mahmoud Dicko, exigent la démission du président IBK.
Par Jacques VANIE