Jean-Claude Bouda, ancien ministre de la défense du Burkina Faso, a été arrêté et transféré à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), mardi 26 mai 2020, selon des sources concordantes.
L’ex-ministre de la Défense est poursuivi pour « faux et usage de faux, blanchiment de capitaux, et délit d’apparence ». L’affaire débute en décembre 2018. Des photos d’une luxueuse villa attribuée à l’ex-ministre de la Défense fait le tour de la Toile. Quelques mois plus tard, le réseau national de lutte anti-corruption (RENLAC) dépose une plainte pour des faits de délit d’apparence, d’enrichissement illicite, de fausses déclarations d’intérêts et de patrimoine.
« Je tiens à informer l’opinion publique que suite à une plainte du RENLAC, je me suis mis à la disposition de la justice afin que la vérité soit manifestée dans les affaires me concernant. L’Etat de droit a toujours été pour moi une valeur fondamentale dans une démocratie » a écrit Jean-Claude Bouda sur sa page Facebook avant de se rendre, le mardi matin, au palais de justice pour une énième audition d’où il n’en reviendra pas cette fois-ci. Le juge d’instruction a décidé de l’arrêter et de le déposer à la MACO.
L’ex-ministre de la Défense, Jean-Claude Bouda, sera donc auditionné puis déféré le même jour à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. Le RENLAC explique que l’acquisition de ce patrimoine immobilier, dont le coût s’évaluerait à près d’un demi-milliard de franc CFA, n’apparaissait nulle part dans la déclaration des biens de l’ex-ministre à sa nomination au sein du gouvernement. « Et les ressources qu’il avait déclarées ne pouvaient non plus lui permettre une telle acquisition », soutient le RENLAC. L’ex-ministre de la Défense, Jean-Claude Bouda, est également cité dans d’autres dossiers pour lesquels aucune plainte n’est pour le moment déposée.
Par ANAF