Deux semaines après les dernières élections législatives israéliennes, le chef de l’opposition Benny Gantz a été chargé de former un gouvernement lundi 16 mars par le président, Reuven Rivlin. Dans l’urgence.
Aux côtés du président, Benny Gantz a adopté un ton grave et solennel. La loi lui donne désormais 28 jours pour former un gouvernement : « C’est un délai court mais dans les circonstances actuelles […], même cela est trop long », a mis en garde le chef de l’État. « Je ferai tout pour établir un gouvernement national en quelques jours », a répondu l’ancien chef d’État-major.
Benny Gantz dit vouloir former un gouvernement « patriotique et aussi large que possible », un gouvernement « qui protègera les intérêts » des colons mais aussi des citoyens arabes, des habitants des grandes villes comme de ceux des localités plus isolées.
Le chef de file de l’alliance Bleu-Blanc a insisté sur sa volonté de mettre en place un exécutif incluant toutes les composantes de la société israélienne. Soit une façon de reprendre à son compte la proposition faite par Benyamin Netanyahu de former un gouvernement « d’urgence », pour faire face à la pandémie de coronavirus.
Cependant, sa tâche s’annonce encore compliquée. Les équipes de négociateurs de Bleu-Blanc et du Likoud, le parti de Benyamin Netanyahu, doivent entamer leurs discussions prochainement. Contactés par Benny Gantz, les chefs des autres formations alliées au Premier ministre sortant ont refusé de le rencontrer pour le moment. Les divisions politiques persistent malgré la crise sanitaire.