Les écoles du préscolaire et du primaire, les lycées et collèges, ainsi que les universités sont fermés depuis hier nuit, face à la pandémie du coronavirus, a annoncé le Secrétaire général de la Présidence, au terme d’une réunion extraordinaire du Conseil national de la Sécurité (Cns) présidé par le Chef de l’État Alassane Ouattara lundi 16 mars. Dans un communiqué, Patrick Achi a annoncé au nombre des mesures arrêtées «la fermeture de tous les établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et supérieur pour une période pour une période de 30 jours à compter du 16 mars, à minuit».
Les boîtes de nuit, les lieux de spectacles et les cinémas n’ont pas été épargnés. Pour contenir la maladie, le communiqué du Conseil national a annoncé aussi leur fermeture, à compter de ce mercredi 18 mars, à minuit. Il faut souligner qu’il s’agit d’une fermeture, pour une période de quinze jours renouvelable.
Au niveau des voyageurs, il a été décidé de «la suppression de l’entrée en Côte d’Ivoire des voyageurs non Ivoiriens en provenance de pays ayant plus 100 cas confirmés de maladie à coronavirus». En outre, les ressortissants ivoiriens et les résidents permanents non ivoiriens seront mis obligatoirement en quarantaine, pour deux semaines, dès leur entrée sur le territoire ivoirien. Selon le Secrétaire général de la Présidence, ce sont des centres réquisitionnés par les autorités ivoiriennes qui vont les accueillir. Dans la même veine, le gouvernement a décidé de renforcer les contrôles sanitaires aux frontières aériennes, maritimes et terrestres.
Respecter «une distance d’au moins un mètre doivent être de mise entre les personnes dans les grandes surfaces, les maquis, les restaurants, les entreprises, la zone aéroportuaire et les lieux, publics», fait partie des mesures recommandées par le communiqué.
Le CNS recommande à la population de s’en tenir de façon scrupuleuse au respect des mesures d’hygiènes corporelles et alimentaires : «Lavage des mains au savon, application des solutions hydro-alcooliques, interdiction des salutations manuelles, accolades et embrassades, interdiction stricte de la consommation de la viande de brousse ».
Par ailleurs, selon le communiqué du CNS, les populations ivoiriennes devront revoir leur copie en termes de relations interpersonnelles. A ce sujet, il recommande une distance d’au moins un mètre à respecter entre les personnes, dans les grandes surfaces, les maquis, les restaurants, les entreprises, la zone aéroportuaire, ainsi que dans les lieux publics.
Étant donné que la contamination se fait par contacts physiques, les autorités ivoiriennes recommandent aussi une «interdiction des rassemblements de populations de plus de 50 personnes ». Cette mesure qui a été prise pour une période de quinze jours entrera en vigueur dès ce mercredi, à partir de minuit. Elle est susceptible d’être renouvelée, au terme de ce laps de temps.
La conséquence logique de cette mesure, c’est cette autre décision prise au cours de ce Conseil de sécurité extraordinaire. A savoir, «la suspension de tous les événements sportifs et culturels nationaux et internationaux pour une période de 15 jours, renouvelable à compter du 18 mars 2020 à minuit ».
D’un point de vue sanitaire, une série de mesures ont été par ailleurs adoptées au cours de la rencontre au plus haut sommet de l’État, hier. Il s’agit de la «gratuité totale » du diagnostic, sans compter que la prise en charge de tous les cas suspects et confirmés de COVID-19 sera gratuite. En outre, des sites complémentaires dotés d’équipements de prise en charge sont aménagés à Abidjan, Abengourou, Aboisso, Bondoukou, Bouaké, Bouna, Daloa, Gagnoa, Korhogo, Man, Odienné, San Pedro et Yamoussoukro.
A été aussi annoncé un renforcement de la sécurité sanitaire, aussi bien au niveau des agents de santé et du personnel de la recherche, que des Forces de défense et de sécurité. Idem, pour les agents des zones aéroportuaires et du port, en charge de la prévention du COVID-19.
Enfin, pour un bon suivi de ces différentes recommandations, le Conseil national de sécurité a annoncé la réactivation des comités de la lutte contre les épidémies, dans tous les départements du pays.