Pour «que la Côte d’Ivoire redevienne le beau et riche pays qu’il a été», Pr Babacar Guey, un expert de l’UA donne des recettes au Pdci-Rda
Pr Babacar Guey, expert en démocratie et gouvernance politique, du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), agence spécialisée de l’Union Africaine, a été reçu avec sa délégation par le Chef du Secrétariat exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Pr Maurice Kakou Guikahué, ce vendredi 27 juillet, au siège dudit parti à Cocody. Après la séance de travail avec les membres de la direction du Pdci-Rda (Kakou Guikahué et Aminata N’diaye), l’émissaire du MAEP, en mission d’évaluation pays (MEP), Pr Guey s’est confié à la presse. Entretien.
Pr Guey, vous venez de sortir d’une audience avec le Chef du Secrétariat exécutif du Pdci-Rda, Pr Maurice Kakou Guikahué. Peut-on savoir les thèmes que vous avez abordé avec les dirigeants de ce parti ?
Babacar Guey : Nous avons abordé plusieurs thèmes relatifs à la situation politique de la Côte d’Ivoire, relatifs à la question de la réconciliation nationale qui nous semble être essentielle pour permettre aux Ivoiriens de se réconcilier et de mettre ensemble sur pied les bases d’un développement harmonieux dans l’ensemble, nous avons aussi évoqué la question de la place de la femme dans la politique et dans les instances de direction. Il semblerait qu’une loi sur la parité est en préparation à l’Assemblée nationale et participera à résoudre un tout petit peu cette question de la marginalisation de la femme.
Nous avons appris que vous êtes venus en Côte d’Ivoire pour une mission d’évaluation pays (MEP). De quoi s’agit-il ?
Vous savez que dans le cadre du MAEP, la Côte d’Ivoire vient de déposer son rapport d’autoévaluation, c’est-à-dire que la Côte d’Ivoire s’est autoévaluée en ayant recours à des instituts de recherches et le rapport a été déposé. Notre rôle en temps que Mission Pays Externe est de passer derrière l’équipe qui a rédigé le rapport pour vérifier les informations qui ont été données, faire une contre-expertise. C’est pour cela que nous allons vers les populations, dans les différentes régions du pays, réinterroger les mêmes personnes que celles qui avaient été interrogées par les experts de la Commission nationale. Nous regardons aussi le rapport d’autoévaluation avec un regard critique. Est-ce que ce qui est dans le rapport est conforme à la réalité du pays ? S’il manque des choses, les rajouter ou enlever ce qui est de trop. C’est donc en quelque sorte une contre expertise qui vient confirmer ou infirmer les informations contenues dans le rapport d’autoévaluation.
Dans le cas de la Côte d’Ivoire, qu’est-ce que vous avez a dire ?
Je ne peux pas vous dire maintenant puisque nous sommes en train de rédiger notre rapport de contre-expertise. Cependant, ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a une chose qui ressort globalement, c’est l’importance de la réconciliation nationale, l’importance d’accorder une place plus importante à la femme. C’est juste un aperçu du rapport, je ne peux pas vous en dire plus.
Si vous aviez un appel à lancer aux hommes politiques, aux dirigeants et aux Ivoiriens, que diriez-vous ?
Je crois que le prérequis pour que la Côte d’Ivoire reparte sur de bonnes bases pour redevenir ce beau et riche pays qu’il a été, je dirais vivement que les Ivoiriens se réconcilient.
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