Fraude massive sur la nationalité à Abobo: Les vérités de Bédié qui rattrapent Hamed Bakayoko et le régime d’Alassane Ouattara…le récit, depuis Daoukro, qui donne froid dans le dos
Voici encore une vérité dite par le président Henri Konan Bédié qui a toujours eu tort d’avoir eu raison trop tôt. Quand le président du Pdci-Rda avait dénoncé l’existence d’un réseau de production de faux documents administratifs pour fraude sur la nationalité ivoirienne à la mairie d’Abobo, ils l’ont traité de tous les noms d’oiseaux. Et comme l’orpaillage clandestin qui a finalement révélé l’existence de djihadistes armés en son sein, la mairie d’Abobo vient d’être citée comme l’usine de fabrication de faux documents administratifs. Quand Bédié dénonce, les dirigeants ivoiriens devraient écouter et mener des enquêtes au lieu de le contredire et réaliser après coup qu’il a eu raison de dénoncer. Le film de la découverte de faux documents administratifs à Daoukro et fabriqués à Abobo, la commune abidjanaise acquise de force aux dernières élections municipales par Hamed Bakayoko, ministre de la Défense et personnalité de premier plan du Rhdp. Le maire Hamed Bakayoko doit une explication aux Ivoiriens. Récit.
Un réseau de falsification de documents administratifs est sur le point de démantèlement par les hommes du commissaire de police de Daoukro. Mais certains mis en cause, membres de ce réseau ont été déjà mis aux arrêts ce lundi 18 novembre 2019 à Daoukro. Expliquant les faits, le commissaire de police de Daoukro a dit « qu’il avait été joint par le sous préfet de Daoukro qu’un individu du nom de Traoré Gnaman,19 ans, a été pris parce qu’il avait en sa possession de faux documents administratifs, à savoir: des extraits d’acte de naissance, des certificats de nationalité et la photocopie des pièces de ses parents.
Les nommés Kambiré Sami Bruno et Tali Sehé David sont allés dans le Village de Morikro en vue de proposer leur service à tout demandeur de documents administratifs de ce village. C’est ainsi que le jeune Traoré Gnaman aurait pris connaissance avec ces derniers.
Rapidement, le sous préfet de Daoukro, administrateur d’état civil chevronné à la tâche a rapidement reconnu l’usage de faux dans l’établissement de ces documents administratifs parce que les dispositions des cachets, des écritures sur les formulaires sautaient à l’oeil. Interrogé au bureau du sous préfet, Traoré Gnaman a dit qu’il était né à Daoukro mais avec un extrait de naissance produit à Ouangolodougou et signé par un certain monsieur Assoko. Sur le champ, le sous préfet passe un coup de fil pour vérifier l’existence et l’identité de ce dernier. Mais cela s’est avéré infructueux. Monsieur Assoko est une personne imaginaire.
Le jeune Traoré est donc passé aux aveux en révélant que, c’est le nommé ‘’Kambiré qui est venu leur proposer l’établissement des documents administratifs pour l’obtention de la carte nationale d’identité ». Ces documents qui font l’objet de faux et d’usage de faux ont été, séance tenante, exposés pour servir de preuve à la presse. Une explication approfondie des éléments sur ces documents, même le nom et la photo se trouvant sur la photocopie de la pièce de sa mère n’appartiennent aucunement à la mère génitrice de Traoré Guaman. Tout une machination, un montage tout azimut dont le seul but est d’obtenir des documents administratifs. Et il révèle que ce dernier lorsqu’il arrive dans un village, il recense dix personnes et se rend à Abidjan pour croiser un autre du nom de KB qui fait établir les documents administratifs comme souhaités. ‘’Étant à notre disposition, nous avons pu obtenir le numéro de cet autre élément du groupe à Abidjan, mis en place une stratégie et nous l’avons attiré vers nous en lui demandant d’établir des documents administratifs pour dix familles avec un coup qui s’élève à 350.000 f CFA.
Et c’est comme ça qu’il a mordu à l’hameçon.. Rapidement il a emprunté un car en direction de Daoukro. C’est aux environs de minuit qu’il a été pris par mes agents et moi. Et il est passé aux aveux pour dire qu’il ne fait pas le montage seul. Lorsqu’il prend l’argent, il part à la rencontre de son acolyte qui se nommerait Ben et sur rendez-vous, vous revenez récupérer vos documents établis avec ces faux documents à la mairie d’Abobo. Nous avons trouvé un bon nombre de certificats de nationalité et de certificats de naissance sur ces faussaires, mais, on reconnaît qu’il y a parmi ces documents des originaux. Enfin, un appel a été lancé aux populations de faire attention à toute personne qui viendrait leur demander de l’aide pour l’établissement de pièces administratives. Les enquêtes sont toujours en cours pour mettre à nu et démanteler tout le réseau de faussaire’’, explique une source proche du dossier.
Ange Nicaelle LYRANE