La Fédération espagnole a renvoyé son entraîneur, coupable d’avoir négocié son arrivée à la tête du Real Madrid sans les prévenir. Il sera remplacé par Fernando Hierro.
Alors que la plupart des pays favoris affinent les derniers détails avant le début de la Coupe du monde, l’Espagne s’est offert une crise avant même son premier match. Le président de la Fédération de football espagnole (RFEF), Luis Rubiales, a annoncé, mercredi 13 juin, que le sélectionneur de la Roja, Julen Lopetegui, a été renvoyé de son poste à deux jours de l’entrée en lice de son équipe contre le Portugal et remplacé par l’ancien international Fernando Hierro. « C’est un jour très compliqué. Nous avons décidé de nous passer du sélectionneur », a dit M. Rubiales lors d’une conférence de presse, justifiant ce licenciement express par le fait que M. Lopetegui a accepté de devenir le nouvel entraîneur du Real Madrid avant même la fin de la Coupe du monde.
« La sélection appartient à tous les Espagnols. (…) Gagner est très important, mais il y a des choses encore plus importantes comme la façon de travailler. Pour cela, et même si Julen est un entraîneur top, nous avons été obligés de prendre cette décision. »
C’est le Real Madrid lui-même qui annoncé, le 12 juin, l’arrivée de Lopetegui, en remplacement de Zinédine Zidane. Celui-ci avait quitté son poste le 31 mai, à la surprise générale, après trois saisons pleines. Pour Luis Rubiales, la nomination de Lopetegui à la tête d’un club alors qu’il était encore en poste, et surtout la façon dont elle a été négociée ne lui permettait pas de rester à la tête de la sélection.
« Le sélectionneur travaille pour la fédération. Il ne peut pas faire les choses de cette manière et m’avertir si tard », a-t-il dit, répétant que « les négociations avec le Real ont été faites sans communication avec la fédération ».