Une affaire  floue

Ni la mairie, ni les promoteurs ayant remporté l’appel d’offres pour la construction de cette décharge, encore moins les collaborateurs de la ministre Anne Ouloto, n’osent fournir aux représentants des riverains, les documents relatifs à la construction de cette infrastructure à polémique, à 50 mètres des habitations, affirme le président des riverains des cités Ado et Bel Air. Lors de notre passage, le samedi 2 juin 2018, dans ces cités, une question taraudait les esprits. A qui profitera la réalisation de cette décharge dont la construction se fait sans bruit ? A l’analyse des choses, le dossier semble être hors de portée de ces structures citées sus-dessus. Pour certains riverains, c’est une histoire d’argent car l’Etat a déjà engagé beaucoup d’argent pour les travaux. Aussi selon nos informations, une réunion entre les riverains des cités Ado et Bel air et la ministre Anne Ouloto a jeté le trouble sur ce dossier,  le mardi 29 mai 2018. Selon la ministre de la Salubrité, le gouvernement ignorait que des habitations seraient à proximité de cette nouvelle décharge. « Nous savons que cette décharge doit être bâtie dans la forêt d’Anguédedou donc loin des riverains. Le chantier ayant connu des progression, nous souhaitons que les riverains nous fassent des propositions pour que le gouvernement tente de rattraper le tir », a indiqué Anne Ouloto, avant d’inviter les populations au dialogue même si cette dernière a reconnu des vices de procédures à certains niveaux. Visiblement embarrassée par cette situation, Anne Ouloto a souhaité rencontrer les populations dans un délai raisonnable pour mettre fin à ce bras de fer. Pour le président des riverains, le gouvernement tente une fuite en avant. « Si une étude avait était faite comme le signifie la ministre Anne Ouloto, pourquoi elle a demandé aux membres du Collectif des riverains de rédiger une grille exhaustive des préoccupations soulevées, afin que des réponses appropriées et adaptées puissent être apportées ? », s’interroge le président Coulibaly. Pour lui, quel que soit le montant  financier engagé  dans cette affaire, il faut que le pouvoir mette un terme aux travaux car il s’agit plus d’une affaire de vie que d’argent.

Dimitry Chrysostome

 

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