Rebondissement dans l’affaire « effondrement d’un immeuble à Yakro » : C’était un attentat, selon Me Seri Kossougro (avocat) qui en fait la démonstration par des preuves

Rebondissement dans l’affaire « effondrement d’un immeuble à Yakro » : C’était un attentat, selon Me Seri Kossougro (avocat) qui en fait la démonstration par des preuves

Un corps calciné retrouvé sous les décombres, preuve selon l’avocat d’une explosion à l’origine de l’effondrement

Mme Amin Cho Rosalie épouse Yéboué, propriétaire de l’immeuble qui s’est effondré à Yamoussoukro entraînant des pertes en vies humaines, a été arrêtée et incarcérée depuis à la prison de Toumodi. Effondrement immeuble Yakro.
Une situation que Me Kossougro Séry, son avocat, qualifie d’illégale. Au cours d’une rencontre avec la presse, il a donné des détails et fait des révélations assez troublantes sur cette affaire qui a défrayé la chronique, il y a peu. L’avocat de Mme Amin Cho Rosalie soutient que « l’homicide involontaire est un accident imprévisible et inévitable. Pour un véhicule qui fauche mortellement un individu, c’est le chauffeur qui est l’auteur.
« LE DÉFAUT DE PERMIS N’EST PAS CONDITION À UN EMPRISONNEMENT. »
Dans le cas l’immeuble écroulé, Mme Yéboué en est l’auteur en tant que propriétaire ? » A cette interrogation, Me Kossougro répond par la négative. Pour l’avocat défenseur, « La propriétaire n’est pas l’auteur de l’écroulement de l’immeuble, elle n’est ni l’entrepreneur, encore moins l’architecte. On ne peut donc parler d’homicide involontaire » démontre Me Kossougro qui indique que sa cliente, en tant que promoteur, a financé le projet de cet hôtel dont les travaux étaient en train d’être réalisés par l’entrepreneur et dont le plan a été dûment conçu par un architecte.


Me Kossougro balaie la thèse selon laquelle l’immeuble s’est écroulé à cause de la défaillance du matériel utilisé. Archi faux, rétorque Me Kossougro « Si c’était le fer, l’immeuble se serait écroulé en se penchant sur le côté défaillant. Or ce n’est pas le cas. L’immeuble est descendu de tout son bloc » révèle l’avocat.
Selon les témoins, rapporte t-il, des explosions ont été entendus. « Ce n’est donc pas par défaut de fer comme on veut le faire croire ». L’avocat explique que les gens n’ont pas attendu l’enquête judiciaire pour arrêter sa cliente. Pis, les Caterpillars sont venus raser immédiatement les débris de l’immeuble sous prétexte de retrouver des corps. Pour l’avocat, cette raison évoquée ne saurait justifier cet acte précipité.
« DES CORPS CALCINÉS DÉCOUVERTS AU LIEU DE CORPS TUMÉFIÉS »
Pour un bâtiment qui s’est écroulé, la logique aurait voulu qu’on retrouve des corps tuméfiés or révèle, l’avocat « ce sont des corps calcinés » (il montre des photos de ces corps calcinés) avant de regretter une absence d’autopsie. Pour l’avocat, sa cliente est « la victime qu’on veut transformer en auteur. » Quelle est l’accusation portée contre elle pour susciter son arrestation ? Pour l’avocat, on évoque le défaut de permis de construire.
Mais rétorque l’avocat « Le défaut de permis n’est pas condition à un emprisonnement. » Me Kossougro s’appuie sur la loi 97 523 du 04 Septembre 1997 relative au permis de construire. En conclusion, Me Kossougro demande l’application pure et simple de la loi et la mise en liberté de Mme Yéboué, la vraie victime. D’ailleurs Me Kossougro indique « qu’elle a porté plainte contre X du fait de la manifestation de la vérité et les réparations des préjudices qu’elle continue de subir. Elle est en détention sans aucune forme légale. »

De Bouaffo, pris sur ivoiresoir.net

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *