Or donc l’Eglise catholique a pu faire ça pour Alassane Ouattara et ses alliés en pleine crise postélectorale? Joël N’guessan le sait-il ?

Or donc l’Eglise catholique a pu faire ça pour Alassane Ouattara et ses alliés en pleine crise postélectorale? Joël N’guessan le sait-il ?

 

Le vendredi 24 décembre 2010, l’Abbé Richard Kissi est allé célébrer la messe de Noël au nom du cardinal Jean Pierre Kutwa au Golf Hôtel d’Abidjan, où était réfugié Alassane Ouattara. Afrik Soir revient sur cette période où la Côte d’Ivoire était en pleine crise postélectorale.

Dans la nuit du vendredi 24 décembre 2010, le père Richard Kissi a donné la messe de la veillée de Noël au Golf Hôtel où étaient regroupés tous les responsables du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Notamment Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Guillaume Soro etc. Alors que le pays était en pleine crise postélectorale, l’homme de Dieu a été dépêché pour cette mission risquée par le cardinal Jean Pierre Kutwa, qui est aujourd’hui vivement critiqué par le parti d’Alassane Ouattara.

Ce prête en mission pour l’Eglise catholique, est arrivé aux environs de la résidence de Thérèse Houphouët vers 19 heures. Sans autre forme de procès, il a été interpellé par la Garde républicaine (GR) de Laurent Gbagbo postée à cet endroit. Une fouille minutieuse permettra aux éléments du GR de passer au peigne fin son véhicule et sa soutane avant de le faire prisonnier pendant plus de 2 heures. Interrogé par les hommes de Dogbo Blé, en poste à ce blocus, l’homme de Dieu répond : « moi, je suis Prête et non politicien. Mon responsable et père, le cardinal Kutwa m’a envoyé en mission, vous le savez bien et j’y vais. (…) même le plus grand criminel de la terre a droit à une messe s’il le désire ».

Dominique Ouattara avait, quant à elle, décrié la situation dans laquelle vivait son pays. « Mon cœur saigne en pensant aux exactions (…) Vous savez que chaque année, Noël est une fête de partage et de retrouvailles », avait-elle rappelé. Ce jour-là, ce prête aurait pu perdre sa vie pour le RHDP. Car à tout moment, il pouvait être pris à parti par les hommes de Dogbo Blé lourdement armés. Curieusement, aucun locataire du Golf Hôtel n’avait estimé que l’Eglise catholique de Côte d’Ivoire se mêlait de la politique. En outre, personne n’osait qualifier les évêques de faire de la politique comme l’a fait savoir récemment certains cadres du parti d’Alassane Ouattara.

En effet, l’ex- ministre, Joël N’Guessan avait critiqué vivement la sortie des évêques. « Ce que je constate en ma qualité de fidèle Chrétien que de plus en plus, la sagesse n’habite plus nos guides religieux. Ils s’imposent dans le terrain politique et font des déclarations qui mettent à mal la cohésion sociale ainsi que l’entente entre nos différentes religions. Il est temps que de manière sage, ils apprennent à garder le silence et se mettent tous à genoux pour prier afin que la Côte d’Ivoire ne vive plus ses tristes événements de 2010 et 2011, où des pseudos hommes de Dieu ont semé la division entre les Ivoiriens (…), avait dénoncé Joël N’Guessan.

 

Karina Fofana (afriksoir.net)

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