Menace de faillite de leurs entreprises : Les créanciers de l’OSER appellent le Premier ministre à l’aide…L’OSER ne respecte pas les signalisations de gestion

Menace de faillite de leurs entreprises : Les créanciers de l’OSER appellent le Premier ministre à l’aide…L’OSER ne respecte pas les signalisations de gestion

 

L’ancienne équipe dirigeante de l’Oser a accumulé des dettes colossales auprès de PME ivoiriennes. Le débarquement du DG de la structure avait suscité un brin d’espoir pour les créanciers. Mais plusieurs mois après, ils peinent à entrer en possession de leurs fonds alors que tout semblait aller dans le sens d’un dénouement heureux. Désemparés, ils sollicitent le Premier ministre, à travers cette lettre ouverte, afin qu’une solution soit trouvée pour leur permettre de continuer à faire fonctionner leurs entreprises et faire face aux besoins de leurs familles.

Monsieur le Premier Ministre, c’est avec beaucoup de respect et de déférence que nous, Collectif des créanciers de l’OSER, nous permettons de vous adresser cette lettre pour vous exprimer notre désarroi à l’effet de voir régler notre problème.

Monsieur le Premier Ministre, nous vous adressons cette lettre ouverte ce jour, suite à l’échec ou l’impasse de nos démarches auprès de toutes les structures compétentes pour donner suite à nos requêtes. Nous crions à vous, nous crions notre détresse face aux dérives budgétaires de l’OSER et l’impact que cela a sur la survie des PME que nous sommes. Oui, l’OSER a agi comme un « tueur silencieux des entreprises ivoiriennes ».

Rassurez-vous, l’objectif visé ici n’est pas de porter atteinte à l’image du Président de la République, de son Vice-Président, ni au vôtre, encore moins le Ministre du Transport (ayant sous sa tutelle l’OSER).

Nous voulons à travers cette lettre, porter sur votre table la situation de détresse et de désillusion que nous vivons au quotidien, face aux dérives financières de l’OSER. Nous savons les responsables de cette entité incapables d’honorer leurs engagements de créances vis-à-vis des fournisseurs que nous sommes, car la dette accumulée étant devenue colossale au fil des années. À ce jour, la dette de l’OSER est estimée à près de Quatre (04) Milliards de nos francs, dont Quatre Cent (400) Millions Francs CFA pour le collectif, et elle est ancienne de 2 à 5 ans pour les membres du collectif.

En effet, cela fait Sept (07) bonnes années que les responsables de l’OSER, par plusieurs canaux, ont coopté des entreprises pour la livraison de divers matériels et fournitures de bureau pour la plupart d’entre nous, en nous promettant règlement de nos factures sous quatre-vingt-dix jours (90) jours.

Mais hélas, la parole donnée ne sera jamais respectée, et c’est là que commence notre calvaire. S’en suit une série de marathon (police économique, parquet, agence judiciaire du trésor, avocat, huissier …).

Sans oublier le stress des banques et des fournisseurs, qui, n’ayant pas de retour de notre part au bout de la période susmentionnée, usent de menaces et de harcèlement, à raison, pour nous contraindre à respecter nos engagements vis-à-vis d’eux, en plus des services des impôts qui sont à nos trousses à longueur de journée.

Une situation qui entraine des conséquences graves, des maladies telles l’AVC qui, malheureusement a déjà causé la mort de certains de nos amis dont nous saluons la mémoire.

Apres avoir sollicité plusieurs fois une rencontre avec le ministre de tutelle, en mars 2019 nous avons enfin été reçus. Ce jour-là, promesse nous a été faite de transmettre nos dossiers au Ministère auprès du Premier Ministre chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat. Dans la même semaine, la cellule d’évaluation et d’audit des dépenses publiques est entrée en contact avec les créanciers à qui des dossiers comprenant des justificatifs des prestations effectuées ont été demandées.

Depuis la fin juillet 2019, les résultats de la cellule ont été transmis pour traitement au Directeur de Cabinet du Ministre auprès du Premier Ministre chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat. Après cela, nous n’avons plus eu de suites.

Au mois d’octobre 2019, nous nous sommes rapprochés des services dudit ministère, ensuite plusieurs courriers ont été envoyés en vue de solliciter une rencontre avec le Directeur de Cabinet pour connaitre l’évolution dans le traitement de nos dossiers. Malheureusement, toutes nos démarches sont restées sans suite, et nous n’avons aucun interlocuteur jusqu’à ce jour.

À travers cette lettre, Monsieur le Premier Ministre, c’est un appel, un SOS de détresse que nous vous lançons afin que vous vous saisissiez personnellement de ce dossier afin de nous sortir définitivement de cette situation si difficile à vivre au quotidien et qui met à mal l’équilibre de nos différentes entreprises et familles. Nous sommes épuisés moralement, financièrement et psychologiquement… . Avec nous ce sont plus de 50 entreprises, donc 50 familles qui sont éprouvées. Oui nous sommes épuisés Monsieur le Premier Ministre. Sauvez-nous ! La survie de nos entreprises en dépend !!!!

Abidjan, le 13 Février 2020

Pour le Collectif,

TOURE ABIBA

 

NB: Les titre, surtitre et chapeau sont de la rédaction

Source : L’ELEPHANT DECHAINE N°670

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