L’HUMEUR DE KONE KOBALI: ATTENTION, FUITE DE GAZ!

Lorsque dans un large éventail de cadres, militants ou non, le Président de la République valide une candidature en apposant en toute conscience sa signature pour confirmer la mise en mission d’un bienheureux en qualité de ministre ou de Directeur Général d’une structure publique, il va sans dire, qu’implicitement, dans le cadre précis de la recherche du rendement collectif, des résultats qui tranchent avec le passé, sont attendus. Ne pas en être à la hauteur pour une raison ou une autre, dépendante ou indépendante, l’heureux élu doit tirer les conséquences de ses insuffisances en se démettant afin que la chaine des résultats à l’échelle nationale, ne souffre d’aucune obstruction dommageable à la qualité de vie des Ivoiriens. Garder les commandes, malgré la crise du gaz domestique qui perdure et qui change de nature en permanence, est une attitude  qui révolte la communauté des consommateurs de ce produit dont le liquide pour rien au monde, ne doit venir à manquer. Lorsque l’on nous fait l’insigne honneur de nous élever, nous devons à notre tour, élever notre niveau personnel de compétitivité afin de pérenniser le plus longtemps possible, la position dont nous tirons fierté, honneur et bombance. Donner la triste impression de faire ce que l’on veut malgré le désarroi grandissant des ivoiriens, n’est rien d’autre qu’une méprisante méprise totalement imméritée. Le rôle du gaz domestique ? Le fait que depuis l’indépendance les gouvernements successifs se sont employés à nous éduquer afin d’en faire le meilleur concurrent au feu de bois ou au charbon, a contribué à distinguer le gaz de cuisine, au prestigieux rang de « grand commandeur dans l’ordre détonnant des produits combustibles de grande consommation» ! De sorte qu’imaginer aujourd’hui un foyer sans sa précieuse bouteille de gaz bavant de butane, équivaudrait à une urne sans bulletins de votes !

Qu’est-ce qu’on gagne, qu’est-ce qu’on recherche exactement en jouant délibérément avec la vie des Ivoiriens qui se trouve être  suspendue depuis longtemps au robinet de sortie du gaz ? On ne peut pas conduire une politique qui consiste à sensibiliser une population qui croît chaque année, et lui « couper le gaz » qui a seul le pouvoir de garantir la vie. Car sa disponibilité en toutes saisons, nous permet à tous, de faire l’économie de ce souci domestique au spleen énervant ! L’honnêteté domestique nous oblige cependant à reconnaitre les mérites des pouvoirs publics qui nous ont inculqué les raisons de l’utilisation du gaz, parfois en usant d’exemples assez démonstratifs et éloquents. Pour ceux qui l’auraient oublié, rappelons que c’est grâce à l’action conjuguée des politiques, que nous sommes désormais pour la plupart, débarrassés de la poussière du charbon et des autres formes de déchets. Mais…, de là à nous priver ostensiblement voire, méthodiquement de ce produit rendu précieux, pour le seul motif que celui-ci se raréfie sur les marchés internationaux, n’est pas le meilleur moyen pour fidéliser nous qui ne demandons qu’à garder jalousement notre subalterne statut de client. Sinon, que vaut un DG dont la faculté d’anticipation laisse à désirer ? Lorsqu’on est pris en flagrant délit d’incompétence alors qu’on règne sur un secteur vital comme celui du gaz domestique, l’honnêteté administrative nous impose à tourner le bouton de sortie du gaz de la gauche vers la droite. Monsieur le Directeur Général en charge « du ravitaillement en gaz de cuisine », voilà que par notre faute à tous, la pénurie devant laquelle nous résistons tant bien que mal, se trouve être un nouveau facteur temporaire qui vient compliquer d’avantage le quotidien des ivoiriens, la question est : on fait quoi et avec quel nouveau moyen ? Et pourtant, le merveilleux discours du 06 août 2018 que le Président de la République nous a délivré, a concomitamment ouvert une nouvelle ère qui consacre l’évangile de ADO duquel nous avons extrait les orientations suivantes :

1-« je suis perfectible » ;

2-« je ne suis pas irremplaçable » ;

3-« je ne suis qu’un dévot désintéressé du service public».

La messe étant ainsi dite, comment ne pas déceler avec aisance au travers de cet « aveu » hautement humain et qui lui confère une stature d’homme politique exceptionnel, soucieux de la cohésion sociale nationale ; qu’à travers cette adresse désormais mémorable, le Président Ouattara a ré-déclaré avec emphases, son Amour pour sa Nation. Dans la foulée, il est loisible à ceux d’entre nous qui avons vu et entendu, que les critères censés profiler la phraséologie jusque-là creuse de: « l’ivoirien nouveau », s’ouvre avec fracas, de nouveaux espoirs que nous nous devons d’introjecter comme un seul bambin.

Kone Kobali

Libre auteur, créateur

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