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CÔTE D’IVOIRE
Laurent Gbagbo dénonce l’injustice subie par les Ebriés

L’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo a dénoncé l’injustice subie par les Ebriés qui ont perdu la majorité de leur terre, suite à l’urbanisation de la capitale Abidjanaise, lors d’une journée d’hommage à Songon.

Au cours de cette cérémonie Il a souhaité qu’aucun autre peuple ne subisse ce que les Ebriés ont enduré à cause de l’urbanisation d’Abidjan.

« L’urbanisation d’Abidjan a dépouillé totalement les Ebrié. C’est pourquoi quand je suis devenu Président , j’ai fait ce que j’ai pu pour donner à des fils d’Ebriés, des postes qui pouvaient leur permettre d’essayer de corriger un peu eux-mêmes. Parce que je me disais si cela arrivait dans mon village, qu’est ce qu’on deviendrait. Sinon ce n’est pas parce que je suis généreux mais c’est parce que je réfléchis un peu », a indiqué Laurent Gbagbo.

« Regardez Abobo aujourd’hui . Regardez Marcory, Port-Bouet , Vridi, Songon, tout, tout est parti. Je vous dis Yako pour ça , je vous dis Yako pour cette grande souffrance, parce qu’en Afrique où les peuples sont paysans, un peuple qui n’a plus de forêt, qui n’a plus de brousse , de surface cultivable est un Peuple misérable (…)  Je vous dis Yako », a-t-il expliqué souhaitant que l’histoire des Ebrié et de la capitale économique fasse l’objet d’un colloque au PPA-CI.

«  Ce qui est arrivé aux Ebrié, il faut que nous veillons à ce que cela n’arrive pas aux autres Peuples de Côte d’Ivoire », a-t-il estimé, avant d’appeler « ses frères » à continuer à se battre et trouver ensemble des solutions.

« Battons-nous, continuons à nous battre pour ça. Déjà en 30 ans, le sort des Ebriés était scellé. Quand nous sommes arrivés à l’indépendance en 1960, ça faisait 30 ans que les blancs s’étaient installés à Abidjan et le sort des Ebriés était scellé. C’est ça qui me préoccupe au lieu des discours politiciens. Quelque fois je vois des choses que les autres ne voient pas. C’est ça mon drame et ma difficulté. Je réfléchis à des choses auxquelles les autres ne réfléchissent pas », a-t-il conclu.

 

MYNA

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