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Mali
En détention depuis un an, l’ex-ministre de l’économie, Bouaré Fily Sissoko, écrit au Colonel Assimi Goïta

Au Mali, l’ancienne ministre de l’économie et des finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, en détention préventive depuis plus d’un an, a adressé une lettre ouverte au Président de la transition, le colonel Assimi Goïta, dans laquelle  elle  exhorte le magistrat suprême du pays à diligenter l’ouverture du procès  de l’affaire dite ‘’ aéronef présidentiel » et « l’acquisition des équipements militaires.

Mme Bouaré Fily Sissoko, en détention préventive, a écrit  une lettre ouverte au Colonel Assimi Goïta pour solliciter l’ouverture du procès. Mme Bouaré semble éprouvée par la prolongation de sa détention préventive. « …Depuis 2015, j’avais espéré voir cette procédure arriver à son terme dans un délai raisonnable, conformément aux attentes de nos concitoyens en matière de reddition des comptes. Cependant, force est de constater que l’attente se prolonge sans raisons objectives évidentes… », a déploré l’ancienne ministre de l’économie et des finances. Pour  elle, toutes les conditions semblent réunies pour l’ouverture de sonprocès. Dans  sa lettre, elle  informe  le  Président de la transition de la disponibilité « des rapports d’audit de la Cour Suprême et du Bureau du Vérificateur Général  et les procès-verbaux d’enquêtes préliminaires », indispensables à l’ouverture d’un procès.

Mme Bouaré Fily Sissoko indique que feu  SoumeylouBoubeye Maïga et elle avaient toujours espéré avoir une fois pour toute l’occasion de livrer leur part de vérité dans cette affaire. Aujourd’hui, malgré le décès de l’ancien Premier ministre et le retard accusé dans l’ouverture de ce procès, elle  continue à se battre pour que le droit soit dit dans ces dossiers dans lesquels elle est soupçonnée par la justice malienne de « détournement et de malversation financière ». « Je continuerai à user de tous les moyens légaux pour en sortir blanchie de tout soupçon In Chah Allah », a  déclaré  Mme Bouaré Fily Sissoko dans cette lettre ouverte.

Toujours dans cette lettre ouverte, Bouaré Fily Sissoko  revient  sur ces trente ans de carrière dans la fonction publique qui, selon elle, ont été marquées par « la transparence et l’obligation de réédition des comptes au cœur de ses actions ». « Mes déclarations de biens de 2000 à 2015, toujours déposées dans les délais, comme en attestent les différents récépissés de la Cour Suprême dont copies jointes à la présente. Cet état d’esprit a rendu les suspicions et supputations autour de ces dossiers insupportables pour ma personne », précise-t-elle, en assurant placer tout son espoir dans la procédure en cours même si elle reste préoccupée au plus haut niveau par la lenteur accusée.

 

(Source: Autre presse)