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Côte d’Ivoire: Corruption, éducation, santé, état de droit, armée… les échecs de Ouattara ou la politique spectacle!

Côte d’Ivoire: Corruption, éducation, santé, état de droit, armée… les échecs de Ouattara ou la politique spectacle!

POLITIQUE SPECTACLE ET SPECTACLE DE LA POLITIQUE : CAS DE M. OUATTARA
L’arrivée au pouvoir de M. Ouattara avait suscité beaucoup d’espoir auprès des populations. Le monsieur avait l’avantage d’être éduqué : formé dans une bonne université et ayant travaillé dans une grande institution mondiale comme le FMI. On était en droit donc d’attendre de lui qu’il soit le réformateur de notre pays pour le faire entrer dans la modernité aussi bien par la gestion que par son rapport aux libertés individuelles et publiques. Malheureusement !
Alors on va dire les choses simplement : M. Ouattara a réalisé des ponts et des routes et il mérite d’en être félicité largement même si les coûts de ces ouvrages peuvent pousser à des questions quant à la crédibilité et la transparence de telles transactions. Parce que construire des ponts, c’est bien mais les construire au coût normal, c’est mieux et c’est ce que nous étions en état d’attendre d’une personne qui avait promis faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille.

  • Justement, au niveau de la lutte contre la corruption, plusieurs institutions ont été créées mais elles sont inefficaces parce que les gouvernants eux-mêmes n’ont jamais donné l’exemple en matière de transparence dans la gestion des deniers publics. Le Secrétariat national à la gouvernance et au renforcement des capacités (SNGRC) et la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) sont des échecs criards : POLITIQUE SPECTACLE.
  • L’agriculture ! Ah la fameuse agriculture sur laquelle repose le succès de ce pays! C’est sous M. Ouattara que des planteurs de cacao ont été copieusement bastonné au plateau parce qu’ils manifestaient pacifiquement. Que dire des 500 milliards qui se sont volatilisés. L’agriculture est à la traine. Aucune réforme majeure. Hévéa, palmier à huile, coton, toutes ces filières sont désorganisées. Le monde agricole n’a jamais été autant inquiet. M. Ouattara avait promis redonner le pouvoir d’achat aux paysans. Promesse jamais tenue. POLITIQUE SPECTACLE.
  • En ce qui concerne l’éducation, la création de nouvelles universités en construction actuellement est à saluer. Cependant, la mesure phare de ce secteur a été le paiement en ligne qui s’est révélé être une manœuvre de la ministre pour percevoir indument des fonds dont la gestion opaque est à vomir. Les prix des inscriptions ont flambé sans que notre système éducatif ne soit reformé en profondeur pour répondre aux demandes du secteur privé en matière d’employabilité. Nos programmes sont toujours vieux et en inadéquation avec le monde moderne : POLITIQUE SPECTACLE.
  • Nos hôpitaux ont toujours des matériels désuets. Les médecins et autres personnels du système de santé continuent de travailler dans des conditions pitoyables. Aucune réforme majeure dans ce secteur. M. Ouattara a juste pris l’argent de l’État de Côte d’Ivoire pour financer la clinique de son épouse. Les malades du SIDA, de la tuberculose ou des grandes maladies ne sont toujours pas mieux soignés. L’hôpital Mère et Enfants de Bingerville inauguré avec beaucoup de bruits n’est en fin de compte qu’une clinique privée : POLITIQUE SPECTACLE.
  • L’armée de Côte d’Ivoire dont la réforme en profondeur était attendue pour nous éviter les bruits de bottes à venir est un échec. La Côte d’Ivoire peut à ce jour se prévaloir d’avoir des groupes armés mais pas encore d’armée. On a récompensé des combattants qui n’ont aucune connaissance de la discipline militaire. Les PV sont truffés de fautes sur les routes et en dépit de la profession de foi de M. Hamed Bakayoko, plusieurs étrangers sont encore en treillis et armés dans notre grande muette devenue trop bruyante. Combien d’Ivoiriens peuvent prétendre avoir confiance en une telle armée ? POLITIQUE SPECTACLE.
  • Notre système social est toujours malade. La couverture maladie universelle annoncée à grands renforts de publicité peine à se déployer sur toute l’étendue du territoire national. Au niveau social, c’est vraiment la honte. La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), est dépassée par les évènements. La Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) créée par décret n° 2014-395 du 25 juin 2014 afin d’assurer la gestion, le service des prestations, le recouvrement des cotisations afférentes à la mise en place de la CMU est à la traine. La Caisse Générale de Retraite des Agents de l’État (CGRAE), Institution de Prévoyance Sociale créée par décret n°2012-367 du 18 avril 2012 qui est en charge de la gestion des risques des fonctionnaires retraités ne leur permet toujours pas de mieux vivre. La Côte d’Ivoire n’a toujours pas de politique viable pour les veuves et les orphelins. On a multiplié les institutions pour un résultat squelettique. POLITIQUE SPECTACLE.
  • Les libertés publiques et individuelles sont piétinées. Le procureur Adou Richard est devenu le coursier du régime pour sévir. Il sert la justice avec une telle injustice que cela est de notoriété dans tout le pays. Jamais la presse n’a été autant sanctionnée sous un régime politique. La nouvelle loi sur la presse est un recul démocratique. Les agents de l’État qui entrent en grève conformément à leur droit sont constamment menacés par des ministres zélés. POLITIQUE SPECTACLE.
    En fin de compte, que pouvons nous retenir ? M. Ouattara partira du pouvoir en 2020 mais il n’aura en aucun cas reformé notre pays. Il n’a pas posé les bases d’un développement solide et durable. Il s’est réfugié dans la politique spectacle et s’il fait le forcing à ce jour afin que son clan garde le pouvoir par tous les moyens en 2020, c’est pour continuer de s’enrichir impunément. La Côte d’Ivoire mérite mieux. Notre pays doit être réformé en profondeur. C’est un impératif catégorique.

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