Axe Akoupé-Kotobi-Bongouanou ou le scandale d’Amédé Kouakou: 27.3 milliards sous les eaux, 2 mois après l’ouverture

Axe Akoupé-Kotobi-Bongouanou ou le scandale d’Amédé Kouakou: 27.3 milliards sous les eaux, 2 mois après l’ouverture

L’axe Akoupé Kotobi Bongouanou a été coupé du reste du pays, sous la pression des eaux, ce jeudi 26 juillet 2018 au grand dam des usagers de cette voie. Un grand scandale qui dévoile la légèreté avec laquelle certains marchés sont octroyés et exécutés en Côte d’Ivoire.
« L’Etat travaille pour vous », « lancement des travaux de réhabilitation de la route Akoupé-Kotobi-Bongouanou » pouvait-on lire sur la banderole du ministère des Infrastructures, le samedi 23 juillet 2016 à la place de l’indépendance de Bongouanou. Cette ville avait abrité la cérémonie de lancement des travaux de réhabilitation de l’axe Akoupé-Kotobi-Bongouanou présidé par Daniel Kablan Duncan, alors premier ministre de Côte d’Ivoire.
Axe long de 58 km, soit 45 km entre Akoupé et Kotobi et 12 km entre Kotobi et Bongouanou est un secteur de la principale voie d’accès à l’ancienne boucle du cacao. La population avait trop vite fait de manifester sa joie lors du lancement des travaux.
«Toutes ces années de souffrance» vont prendre fin dans «quelques mois», avait promis l’ex-premier ministre Duncan, saluant «la grande patience» des populations de la région. Mais les pluies du mercredi 25 et 26 juillet 2018 qui se sont abattues sur plusieurs zones du pays ont provoqué l’effondrement d’une partie de cette infrastructure réveillant ainsi les souffrances de ces populations et dévoilant le peu de sérieux mis à exécuter les travaux.

Axe Akoupé Kotobi Bongouanou : 27.3 milliards sous les eaux, 2 mois après l’ouverture

Axe Akoupé Kotobi Bongouanou ou le scandale d’Amédé Kouakou
L’on se rappelle que la construction de ce pont était financée par l’Etat de Côte d’Ivoire, par appui budgétaire du Contrat de désendettement et de développement (C2D) piloté par la Primature, sans appel d’offres. Le montant global était estimé à 27.3 milliards de FCFA. Comment comprendre que ce pont pourtant construit il y a de cela moins d’un an puisse céder à la première forte pluie ?
Une situation qui met en doute le choix des entreprises pour la réalisation des ouvrages et la qualité du matériel utilisé.
Ce chantier a été l’un des premiers supervisés par Amédé Kouakou arrivé aux Infrastructures en janvier 2017. Il y a à peine deux mois que cette voie a été ouverte à la circulation. Et pourtant…
Les questions qu’on se pose dès lors sont : comment ce marché a-t-il été octroyé ? Par qui ? Pourquoi un marché d’une telle envergure a-t-il été octroyé sans appel d’offres ? Qui a exécuté les travaux ? Comment ? Qui devrait contrôler l’état d’exécution des travaux ? Quels ont été les rapports faits ? Comment une telle chose a pu arriver ?

Karina Fofana, ivoiresoir.net

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