En Côte d’Ivoire, le changement du système de commercialisation du cacao pourrait aboutir à une marginalisation des petits exportateurs. C’est ce qu’a confié à l’Agence Ecofin, Laurent Pipitone, analyste indépendant des commodités agricoles et ancien directeur de la division économique de l’Organisation internationale du cacao (ICCO).
Le nouveau système qui garantit toujours un prix minimum au producteur et une vente par anticipation de 70-80% de la récolte, diffère du précédent régime par les modalités de mise en vente des droits d’exportation du cacao.
Alors que dans le cadre des enchères électroniques journalières, cet agrément était attribué aux compagnies dont l’offre était la plus attirante, le nouveau système offre la possibilité au Conseil du Café-Cacao (CCC) de vendre directement les droits aux exportateurs.
Si cette réforme a pour avantage de permettre au régulateur de juger de la solidité financière de la compagnie qui achète le cacao, elle pourrait être défavorable pour les petits exportateurs déjà décrédibilisés par les défauts de paiement.… suite de l’article sur Autre presse