Le président de la Guinée, Alpha Condé sera bien candidat pour briguer un troisième mandat au scrutin présidentiel du 18 octobre 2020. L’opposition dénonce une candidature « illégitime ». 

C’est désormais officiel. Alpha Condé est bel et bien candidat à sa propre succession pour un troisième mandat. Pour ce faire, le président de la Guinée, élu pour la première fois en 2010, a fait adopter un changement constitutionnel lors d’un référendum en mars dernier. Pour les soutiens du chef de l’État, les compteurs redémarrent à zéro avec la nouvelle Constitution.

L’opposition guinéenne, quant à elle, s’est insurgé contre ce changement constitutionnel assimilé à un coup d’Etat. La classe politique n’a pas tardé à réagir. Peu surpris par cette annonce, l’opposant Bah Oury dénonce « une fuite en avant ». pour lui, « La sagesse aurait dû pousser monsieur Alpha Condé à laisser une trace positive pour être le Mandela de la Guinée comme il l’a toujours déclaré par le passé ». Et d’ajouter : « La Guinée aujourd’hui est dans une impasse totale, non pas parce que les facteurs objectifs sont difficiles, mais simplement parce qu’il y a une volonté de rester au pouvoir en niant les dynamiques d’alternance démocratique et en ne respectant pas les fondamentaux d’un état de droit. »

Pour rappel, début août, le parti au pouvoir en Guinée a désigné Alpha Condé, âgé de 82 ans, pour le représenter aux élections d’octobre, mais il n’avait donné aucune réponse officielle. Ses efforts pour rester au pouvoir ont fait craindre que la Guinée ne sombre dans le chaos. 

Par ANAF